De nombreuses manifestations sont prévues, samedi, un peu partout en France à l’occasion de la Journée internationale contre le racisme.
Un collectif de syndicats et d’associations appelle à se mobiliser pour « un autre projet de société ».
Plus de 180 rassemblements sont prévus dans l’Hexagone.

« Nous ne voulons pas d’une société raciste ». L’appel à manifester partout en France, samedi 22 mars, est clair. Organisées à l’occasion de la Journée internationale contre le racisme par la Marche des solidarités et « Né·e·s ici ou venu·e·s d’ailleurs, uni·e·s contre le racisme ! », plus de 180 manifestations sont prévues partout dans l’Hexagone, selon la carte publiée ici (nouvelle fenêtre)

Le collectif de syndicats et d’associations – notamment constitué par la Ligue des droits de l’Homme, Attac France, la Cimade, la CGT, Oxfam France ou SOS racisme -, réaffirme sa volonté de construire « la société dans laquelle nous voulons vivre, une société de tous les droits pour toutes et tous, une société de solidarité, de fraternité, de justice, et de respect des libertés ». 

Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, Bordeaux, Strasbourg ou Nantes… Des rassemblements sont organisés dans toutes les grandes villes de France pour sensibiliser à la multiplication « des actes violents […] faisant vivre dans la peur, la souffrance, l’injustice d’un quotidien de discriminations ». Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur publié le 14 mars dernier (nouvelle fenêtre), les crimes et délits racistes, xénophobes ou antireligieux ont augmenté de 11% en 2024 en France, avec 9.700 victimes recensées, majoritairement des hommes.

On ne peut pas lutter contre le racisme sans lutter contre l’antisémitisme et vice versa

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT

Plusieurs partis politiques ont annoncé se joindre à la manifestation, y compris La France insoumise, dont la publication d’affiches caricaturant l’animateur Cyril Hanouna a perturbé la préparation de cette journée du 22 mars. Les images, dont certains estiment qu’elles reprennent les codes graphiques des images antisémites des années 30, appelaient à manifester « contre l’extrême droite, ses idées et… ses relais » ce samedi. Des accusations balayées par Jean-Luc Mélenchon, alors que le parti a été condamné pour atteinte « au droit à l’image » de l’animateur ce vendredi. Une condamnation dont LFI va faire appel.

Des associations luttant contre l’antisémitisme seront en tête de cortège avec les syndicats et les autres associations samedi. « Il y a de nombreuses associations qui luttent contre l’antisémitisme qui appellent à cette manifestation et qui seront dans le carré de tête avec la CGT », a indiqué la secrétaire générale du syndicat, Sophie Binet. « On ne peut pas lutter contre le racisme sans lutter contre l’antisémitisme et vice versa, il faut arrêter de mettre les sujets en opposition, c’est très malsain », a-t-elle insisté.

Les manifestations « ont été initiées par la société civile » et les syndicats, et « ça fait trois mois que nous les préparons, parce que nous sommes très inquiets de la montée du racisme dans la société, sur les lieux de travail », a également expliqué Sophie Binet qui a pointé « la façon dont on traite » quelque « 3,5 millions de travailleurs étrangers » sans-papiers ou « en grande difficulté » pour renouveler leurs titres de séjour. 


A.B.

Partager
Exit mobile version