Le ministère de la Santé dévoile ce vendredi un plan en quatre axes pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles en santé.
Il comprend notamment la création d’un observatoire des violences sexistes et sexuelles dans le secteur.

En finir avec l’« inacceptable ». Ces derniers mois, deux enquêtes portées par le conseil national de l’ordre des médecins et l’ordre national infirmier ont montré qu’au sein du secteur de la santé, une professionnelle sur deux avait été ou était victime de violences sexistes et sexuelles (VSS) dans son parcours étudiant ou son exercice. Une situation qui a fait prendre ce vendredi au ministre de la Santé Yannick Neuder un plan d’action en quatre axes et neuf mesures.

Le ministère de la Santé veut notamment étendre le rôle de l’Observatoire national des violences en santé en coordinateur national contre les violences – notamment sexistes et sexuelles – en santé pour assurer le dépôt et le suivi des signalements saisis sur la plateforme. Les victimes pourront être accompagnées psychologiquement et juridiquement par une équipe dédiée, et seront mis à leur disposition des outils et une cartographie des moyens de signalement.  

Un vivier de référents

Le plan prévoit aussi de mettre en place au sein de chaque groupement hospitalier de territoire (GHT) un vivier de référents pouvant intervenir en appui des enquêtes menées pour l’ensemble des établissements voire les mener eux-mêmes. Il prévoit aussi de « faciliter le contrôle de l’honorabilité des professionnels via l’accès au FIJAIS (fichier des infractions sexuelles) », et « l’intégration de personnalités qualifiées extérieures dans les conseils de discipline nationaux » des hôpitaux.

L’objectif du plan annoncé vendredi « est de contrer une culture spécifique au monde de la santé qui a pu privilégier l’omerta et le silence, au nom de la confraternité et face à des événements difficiles », a indiqué Yannick Neuder, cité dans un communiqué du ministère.


J.F.

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