Lors d’une manifestation pour protester contre les violences sexistes et sexuelles dans le secteur de la santé, à Paris, le 29 mai 2024.

Les futurs médecins ne vont pas bien. Nombre d’entre eux vivent même « une situation préoccupante », a alerté Isabelle Laffont, présidente de la conférence des doyens de médecine, lors d’un colloque consacré aux violences sexistes et sexuelles (VSS) et aux risques psychosociaux dans les études médicales, qui s’est tenu mardi 7 octobre à Sorbonne Université.

La moitié des étudiants en médecine ont subi des symptômes liés à l’anxiété, un tiers a vécu des épisodes dépressifs caractérisés, 23 % ont connu un épisode de burn-out au début de leur cursus – un taux qui triple lorsque les étudiants commencent à faire des stages. Des faits de harcèlement sexuel (22 %) et d’agression sexuelle (6 %) ont également été rapportés, a-t-elle alerté.

Ces données, tirées d’une enquête sur la santé mentale des étudiants en médecine réalisée en 2024 par le psychiatre Ariel Frajerman auprès de 8 300 étudiants, sont la preuve qu’« il se passe vraiment quelque chose », insiste Isabelle Laffont. En 2025, les doyens des facultés de médecine ont mené leur propre sondage, qui va dans le même sens. Cinq facultés sur 36 se distinguent ainsi par un nombre élevé de signalements, l’une d’elles enregistrant 49 alertes relatives à des risques psychosociaux et 20 autres pour des cas de violences sexistes et sexuelles.

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