• Un chrétien irakien en fauteuil roulant a été tué en septembre à Lyon, frappé au cou avec une arme blanche.
  • L’enquête a été confiée ce lundi à la justice antiterroriste.
  • Un suspect avait été arrêté en Italie début octobre dans le cadre de cette enquête.

Un mois après l’assassinat à l’arme blanche d’un chrétien irakien en fauteuil roulant à Lyon, le 10 septembre dernier, l’enquête est désormais entre les mains du pôle antiterroriste du tribunal judiciaire de Paris. Le parquet de Lyon en a été dessaisi, ont annoncé lundi 13 octobre les deux juridictions.

« Au regard des dernières avancées de l’enquête intervenues », l’information judiciaire a été étendue le 9 octobre aux infractions d’« assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle », indiquent le procureur de Lyon Thierry Dran et le procureur antiterroriste Olivier Christen dans un communiqué commun.

Un suspect arrêté en Italie

Cette nouvelle étape dans la procédure intervient dix jours après l’arrestation d’un Algérien de 28 ans en Italie dans le cadre de cette enquête. Selon une source proche de l’enquête, l’homme est toujours en Italie à ce stade. Le parquet national antiterroriste (PNAT) avait jusqu’alors fait savoir qu’il était « en observation » sur ce dossier.  

Ashur Sarnaya, un chrétien d’Irak de 45 ans, a été frappé au cou à l’arme blanche le soir du 10 septembre au pied de son immeuble à Lyon par un individu qui l’attendait et qui avait pris la fuite à pied. Au moment de l’attaque, l’homme en situation de handicap était en train de faire un live vidéo consacré à la religion chrétienne, comme il en avait l’habitude.

Sur l’une de ses vidéos, visible sur TikTok, le quadragénaire affirmait que ses contenus étaient régulièrement bloqués et ses comptes suspendus en raison, selon lui, de signalements faits par des utilisateurs musulmans.

Le troisième meurtre confié à la justice antiterroriste en 2025

Il s’agit du troisième meurtre dont se saisit la justice antiterroriste depuis le début de l’année, après l’attaque au couteau jihadiste de Mulhouse (Haut-Rhin) en février dans laquelle est mort Lino Sousa Loureiro, et l’assassinat fin mai à Puget-sur-Argens (Var) d’Hichem Miraoui.

Victor GAUTIER avec AFP

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