Emmanuel Macron et les Premiers ministres britannique et canadien menacent Israël de sanctions ce lundi 19 mai.
Dans une déclaration commune ils ont aussi fait part de leur souhait de « reconnaître un État palestinien en tant que contribution à la réalisation d’une solution à deux États ».
Benyamin Netanyahou estime qu’ils offrent ainsi une « immense récompense » au Hamas.

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Israël veut prendre « le contrôle » de Gaza

Ils ne resteront « pas les bras croisés » face aux « actions scandaleuses » du gouvernement de Benyamin Netanyahou. Emmanuel Macron, Keir Starmer, le Premier ministre britannique, et Mark Carney, son homologue canadien, ont menacé ce lundi 19 mai  de « mesures concrètes » si Israël ne cesse pas son offensive militaire et ne débloque pas l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.

« Nous sommes déterminés à reconnaître un État palestinien en tant que contribution à la réalisation d’une solution à deux États et nous sommes prêts à travailler avec d’autres à cette fin », affirment les trois dirigeants dans une déclaration conjointe (nouvelle fenêtre), en référence notamment à la conférence prévue en juin (nouvelle fenêtre) aux Nations unies « pour dégager un consensus international autour de cet objectif ».

« Nous nous opposons fermement à l’extension des opérations militaires israéliennes à Gaza », insistent Emmanuel Macron et ses alliés, selon lesquels le « niveau de souffrance humaine » est « intolérable » dans l’enclave palestinienne. Ils jugent « tout à fait insuffisante » l’annonce de l’accès octroyé à « une quantité minimale de nourriture » et demandent « au gouvernement israélien d’arrêter ses opérations militaires à Gaza et d’autoriser immédiatement l’entrée de l’aide humanitaire ».

Si Israël ne met pas fin à la nouvelle offensive militaire (…) nous prendrons d’autres mesures concrètes en réponse

Déclaration conjointe d’Emmanuel Macron, Keir Starmer et Mark Carney

Keir Starmer, Mark Carney et Emmanuel Macron condamnent également « le langage odieux utilisé récemment par des membres du gouvernement israélien et la menace agitée d’un déplacement forcé des civils confrontés à la destruction désespérante de Gaza »

Tout en reconnaissant le droit d’Israël à se « défendre » contre « le terrorisme » et en demandant « au Hamas de libérer immédiatement les derniers otages qu’il retient si cruellement depuis le 7 octobre 2023 », les trois dirigeants estiment que l’escalade menée par les autorités israéliennes est « totalement disproportionnée »

« Si Israël ne met pas fin à la nouvelle offensive militaire et ne lève pas ses restrictions sur l’aide humanitaire, nous prendrons d’autres mesures concrètes en réponse », préviennent-ils, sans préciser lesquelles. Ils menacent aussi de « mesures ciblées » si Israël ne met pas fin aux « implantations qui sont illégales et compromettent la viabilité d’un État palestinien ».

Évoquant la conférence du 18 juin à New York, coprésidée par l’Arabie saoudite et la France, sur la solution à deux États, ils promettent de « travailler avec l’Autorité palestinienne, les partenaires régionaux, Israël et les États-Unis afin de parvenir à un consensus sur les dispositions à prendre pour l’avenir de Gaza, en s’appuyant sur le plan arabe »

Netanyahou condamne

« En demandant à Israël de mettre fin à une guerre défensive pour notre survie avant que les terroristes du Hamas à notre frontière ne soient détruits, et en exigeant un Etat palestinien, les dirigeants de Londres, Ottawa et Paris offrent une immense récompense pour l’attaque génocidaire contre Israël du 7-Octobre, tout en encourageant de nouvelles atrocités de ce genre », a déclaré Benyamin Netanyahou dans un communiqué, faisant référence à l’attaque du 7 octobre 2023 en Israël qui a déclenché la guerre à Gaza.

Zoé SAMIN avec AFP

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