« Je souhaite qu’on puisse organiser une consultation multiple, c’est-à-dire plusieurs référendums en même temps, dans les mois qui viennent », a confirmé Emmanuel Macron ce mardi soir sur TF1.
En revanche, le chef de l’État est resté flou sur les sujets qui pourraient être soumis aux Français, parlant de « grandes réformes économiques, éducatives ou sociales ».
S’il a confirmé un référendum sur la fin de vie en cas de blocage au Parlement, il a rejeté une consultation sur l’immigration.

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« Emmanuel Macron – Les défis de la France » sur TF1 : le président de la République invité exceptionnel

Emmanuel Macron a confirmé qu’il solliciterait les Français par référendum « dans les mois qui viennent ». « Je souhaite qu’on puisse organiser une consultation multiple, c’est-à-dire plusieurs référendums en même temps, dans les mois qui viennent », a déclaré le président de la République ce mardi soir sur TF1 dans « Emmanuel Macron – Les défis de la France ». « Je ne veux pas ici donner trop précisément les thèmes, car c’est au gouvernement de faire ce travail », a-t-il ajouté, « mais l’esprit, c’est qu’on puisse sur des grandes réformes économiques, éducatives ou sociales, saisir nos compatriotes ».

Le président de la République a confirmé qu’il entendait organiser des référendums au sens de l’article 11 de la Constitution, qui exclut certains thèmes, comme l’immigration. « Je ne vois pas de sujet qui tomberait dans le champ de l’article 11 et qui permettrait d’être efficace », a d’ailleurs confirmé le chef de l’État interrogé sur la possibilité d’une question relative à l’immigration. Pourrait-il envisager de questionner les Français sur l’instauration d’une proportionnelle aux élections législatives ? « Au moment où je vous parle, ça n’aurait pas de sens. » 

Quid de questions sur les finances publiques, comme le souhaite François Bayrou ? « Le Premier ministre travaille avec son gouvernement sur un budget, compétence du Parlement. Il travaille aussi sur des réformes ambitieuses sur le plan économique et social. Quand il me présentera ces réformes, si on considère que certaines peuvent aller au référendum, je vous dis ‘pourquoi pas’. Mais les réformes économiques et sociales, elles sont dans le champ de l’article 11. La fiscalité et le budget, ce sont les compétences du Parlement, ce n’est pas un objet de référendum », a répondu le chef de l’État.

Fin de vie : « le référendum peut être une voie pour débloquer »

Emmanuel Macron a également évoqué, parmi les possibilités des questions institutionnelles, « la question de nos enfants et de nos adolescents », et la fin de vie. Le texte « a commencé son chemin à l’Assemblée, il suivra au Sénat. Je pense qu’il faut d’abord qu’il y ait ce temps. Mais si au bout de ces premières lectures, on voyait qu’au fond il y a un enlisement, une impossibilité d’aller au bout, à ce moment-là, je pense que le référendum peut être une voie pour débloquer, et permettre aux Françaises et aux Français de s’exprimer », a-t-il annoncé. 

« À chaque fois qu’on sera trop lents ou bloqués par la situation politique, on peut aller au référendum, et je prendrai mes responsabilités », a assuré le président. 

Sur le calendrier, il est resté flou également. « Ce qui importe, c’est le fond. D’ici à juin, le gouvernement va me proposer plusieurs réformes, et on regardera le calendrier parlementaire, et sur cette base-là, certaines je dirai ‘on va au référendum’. Et il faut plusieurs mois ensuite pour l’organiser. »

J.F.

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