
Pendant que l’économie sociale et solidaire (ESS) s’inquiète des coups de rabots qui la concernent dans les textes budgétaires du gouvernement, ses acteurs œuvrent à améliorer la situation de leurs salariés. Lundi 8 décembre, l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (Udes) doit signer un accord multiprofessionnel avec les syndicats du secteur « sur les transitions démographiques ». Le texte doit être paraphé par la CFDT, FO, la CFE-CGC et la CFTC, mais pas la CGT.
C’est le dixième accord que les partenaires sociaux de l’ESS s’apprêtent à signer depuis 2006, signe de la vitalité de la négociation collective dans le secteur. Avec une limite cependant. Comme les précédents, ce compromis n’aura rien de contraignant pour les entreprises. « C’est un accord-cadre, dont l’objectif est d’inciter à la négociation dans les branches professionnelles sans s’imposer directement aux employeurs », explique le président de l’Udes, David Cluzeau.
Le texte s’intéresse à toute la durée des parcours professionnels et doit permettre d’améliorer l’attractivité de l’ESS. « L’objectif est de trouver comment, avec des budgets moindres que le privé lucratif, nos entreprises peuvent attirer et fidéliser les salariés », résume David Cluzeau. Car le secteur, qui revendique en France 220 000 entreprises, pour environ 2,7 millions de salariés, va devoir faire face, comme tous les autres pans de l’économie, à des départs massifs à la retraite − un quart des salariés d’ici à 2030. « La transition démographique va bouleverser tout le rapport au travail, souligne David Cluzeau. On ne peut pas penser le travail sans ces transformations avec des employés âgés, la cohorte d’aidants familiaux qui va s’installer. »
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