Des jeunes lors de la mobilisation intersyndicale contre le gouvernement et le président français, Emmanuel Macron, à Paris, le 10 septembre 2025.

Perrine, Sarah et Baptiste ne se connaissent pas. Ils sont étudiants, dans la vingtaine et, depuis peu, militants. Jeudi 25 septembre, lors de la journée de mobilisation des organisations étudiantes contre l’austérité, place de la Sorbonne, à Paris, ils ont marché côte à côte, au sein d’un cortège de jeunes motivés et politisés. Aujourd’hui, les trois préparent leur nouvelle manifestation.

Jeudi 2 octobre, les syndicats et les organisations politiques étudiantes – dont l’UNEF, l’Union étudiante, les Jeunes Insoumis, Le Poing levé et le NPA (Nouveau Parti anticapitaliste) révolutionnaire – fouleront le pavé, comme ils l’ont fait mercredi 10 et jeudi 18 septembre, en témoignage de soutien à la journée de protestation annoncée par l’intersyndicale. L’Union étudiante a recensé 80 000 jeunes dans la rue, le 10 septembre, et 110 000, le 18 septembre.

Pour Sarah (qui a souhaité modifier son prénom), fille d’ingénieurs informaticiens, Parisienne d’origine et militante au mouvement de jeunesse de l’organisation politique d’extrême gauche Révolution permanente-Poing levé à l’université Paris Cité depuis un an, où elle est en deuxième année de psychologie, les graines de la révolte ont été semées dès le collège et le lycée. Le déclic ? Des lectures du programme, « qui abordaient la colonisation, le fascisme, la censure, comme 1984, de George Orwell, ou Les Raisins de la colère, de [John] Steinbeck ».

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