Le parc aquatique Marineland s’est rapproché des autorités japonaises.
Il souhaite transférer ses deux dernières orques dans un parc situé dans la ville de Kobe.
Des associations de défense des animaux s’opposent à une telle décision, estimant que l’état de santé des cétacés ne permet pas un tel voyage.

Situé à Antibes sur la Côte d’Azur, le parc aquatique Marineland a confirmé ce samedi avoir effectué une demande auprès du ministère de la Transition écologique. Il souhaite en effet que ses deux dernières orques puissent être transférées vers un parc au Japon, une démarche dénoncée par des défenseurs des animaux.

Des débats sur fond de lutte judiciaire

Cette demande de transfert conduirait au transport des animaux vers un parc de Kobe (ouest du Japon). Elle a été réalisée au début de la semaine et les pouvoirs publics ont deux mois pour y répondre, a indiqué le parc Marineland. Ce dernier explique vouloir simplement « anticiper la date du 1ᵉʳ décembre 2026 » qui est celle de l’interdiction en France des spectacles et de la détention de cétacés en vertu de la loi du 30 novembre 2021.

« Dès 2021 et le vote de cette loi, le parc a mené plusieurs travaux de recherche pour se mettre en conformité avec la loi qui nous oblige à transférer les orques et il est apparu que Kobe, qui respecte les standards en vigueur, était la meilleure option », soutient Marineland, estimant que la solution d’un sanctuaire en Nouvelle-Écosse (est du Canada) proposée par les associations environnementales, n’est « pas envisageable ».

Présidente de l’association de défense des animaux One Voice, Muriel Arnal explique de son côté avoir écrit au ministère de la Transition écologique. « L’état de santé des orques ne permet pas, selon nous, leur transport », glisse-t-elle, ajoutant qu’une « décision de justice doit être rendue le 5 décembre » à propos de la possibilité d’effectuer maintenant ce transfert.

En début d’année, One Voice avait obtenu du tribunal de Grasse (Alpes-Maritimes) que les orques de Marineland ne puissent pas être transférées. Et ce, tant qu’une expertise judiciaire ordonnée en 2023 pour connaître leurs conditions de vie – expertise toujours en cours selon le parc – n’était pas terminée. Marineland ayant fait appel de ce jugement, une audience s’est tenue fin octobre devant la cour d’appel d’Aix-en-Provence, qui doit rendre sa décision le 5 décembre.

Deux des quatre orques que le parc détenait jusqu’à l’an dernier sont mortes récemment, l’une de septicémie et l’autre après l’ingestion d’un corps étranger. Les deux orques survivantes, Wikie et son fils Keijo, sont toutes deux nées en captivité dans ce parc d’Antibes, la première en 2001 et la seconde en 2013.


TD avec AFP

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