
Quatre titres de champion du monde de suite, des records de précocité à la pelle et 65 victoires avant de s’arrêter à Monza pour le Grand Prix d’Italie. A 27 ans, Max Verstappen peut se targuer d’un palmarès rare dans le monde de la Formule 1. Pourtant, il se rappellera sans doute longtemps de sa performance du dimanche 7 septembre. 112 jours après son dernier succès, déjà en Italie, à Imola, le Néerlendais est de nouveau monté sur la plus haute marche d’un podium en s’imposant largement dans le « Temple de la vitesse ».
« C’était une grande journée pour nous, on volait, la voiture était très agréable, a savouré Max Verstappen à l’arrivée. C’était une performance parfaite de toute l’équipe. J’ai tout de suite vu que mon rythme était bon même s’il y avait beaucoup de batailles. On remonte (au classement) course après course, ça a été un week-end hors du commun. »
Parti en pole position, le pilote Red Bull a devancé à l’arrivée les deux McLaren Lando, Norris (2e) et Oscar Piastri, dans le même ordre sur la grille de départ. Le Britannique grapille ainsi trois points au championnat du monde sur son rival et équipier, mais accuse toujours un lourd retard de 31 unités (une victoire vaut 25 points), conséquence notamment de son abandon le week-end précédent, à Zandvoort (Pays-Bas).
Au lieu de se réduire, le débours du Britannique aurait même pu gonfler dimanche à cause d’une erreur de son équipe. Lors de son seul et unique arrêt – comme la quasi-totalité des pilotes –, Lando Norris a dû patienter d’interminables secondes le temps que ses mécaniciens mettent correctement en place sa roue avant gauche. Résultat : Oscar Piastri, qui n’en demandait pas tant, lui passait devant sans avoir besoin de lutter sur la piste. Finalement, son équipe lui a demandé de rendre la position, une consigne à laquelle il s’est plié sans rechigner.
Isack Hadjar 10e
« Il arrive qu’on fasse des erreurs en tant qu’équipe, et ça en était une », s’est borné à répondre Lando Norris au moment d’évoquer la fin de course et l’arrêt au stand mal maîtrisé. Pas davantage bavard, Oscar Piastri a lui aussi légèrement esquivé la question, se limitant à quelques mots et à un large sourire.
Avec un coéquipier (Yuki Tsunoda) terminant à une triste 13e place, Max Verstappen n’a pas ce genre de préoccupation collective à avoir. Et à l’exception d’une passe d’armes avec Oscar Piastri en début d’après-midi, il a passé un Grand Prix tranquille, dont le seul vrai fait de course a été un accrochage entre la Williams de Carlos Sainz et la Haas d’Oliver Bearman, sans nécessiter l’entrée de la voiture de sécurité, qui a finalement passé la journée au garage.
Une semaine après avoir signé le premier podium de sa carrière aux Pays-Bas, Isack Hadjar a, lui, connu un week-end italien contrasté. Contraint de changer plusieurs éléments de son moteur, le Parisien s’est élancé depuis le fond de la grille mais est parvenu à arracher la 10e place sur la ligne d’arrivée. Ses compatriotes Esteban Ocon (Haas) et Pierre Gasly (Alpine) ne sont, eux, pas parvenus à entrer dans la zone des points, en terminant respectivement 15e et 16e.