L’Agence nationale de sécurité du médicament a annoncé lundi rappeler tous les lots de Pomalidomide par mesure de précaution.
En cause : une alerte du laboratoire Viatris qui a constaté un défaut de qualité dans un lot de cet anticancéreux.
En France, ce dernier est prescrit à près de 2500 patients.
L’alerte a été lancée après un banal contrôle. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a rappelé ce lundi tous les lots de Pomalidomide du laboratoire lyonnais Viatris en raison d’un défaut de qualité. Plus en détails, le fabricant a découvert dans un lot de ce traitement anticancéreux une très faible quantité du principe actif de ce médicament se trouvant en dehors des gélules. Cette poudre potentiellement dangereuse a également été retrouvée dans les alvéoles de la plaquette d’emballage.
Si la découverte ne concerne qu’un seul lot qui n’a pas été distribué, l’Agence de sécurité du médicament fait valoir le principe de précaution pour rappeler toutes les boîtes en circulation de Pomalidomide d’1, 2, 3 et 4 mg. « Le risque de survenue de cette anomalie sur des lots précédemment distribués ne peut être totalement exclu », peut-on lire dans un communiqué.
« Des alternatives disponibles pour assurer la continuité des soins »
En conséquence, les 2500 patients qui prennent ce médicament en France sont invités à le rapporter dans les pharmacies des hôpitaux où ils sont traités. De leur côté, les pharmacies à usage intérieur (PUI) sont invitées à prendre rapidement contact avec les patients concernés afin qu’ils soient informés au plus vite de ce rappel.
« N’interrompez votre traitement en aucun cas », avertit l’ANSM qui recommande toutefois à ces derniers de procéder à l’échange rapidement. « Des alternatives au Pomalidomide Viatris sont disponibles pour assurer la continuité des soins des patients« , précise encore le communiqué au sujet de ce médicament utilisé pour traiter notamment un myélome multiple, à savoir la forme la plus répandue des cancers hématologiques.
Enfin, l’ANSM recommande aux patients concernés de porter des gants lors de chaque manipulation, de les retirer avec précaution pour éviter tout contact avec le produit et de se laver soigneusement les mains au savon et à l’eau par la suite. Elle insiste en outre sur le fait que les femmes enceintes et les femmes en âge de procréer ne doivent surtout pas manipuler les boîtes. En cause : le caractère tératogène du principe actif de ce médicament, c’est-à-dire susceptible de causer des malformations graves susceptibles de conduire au décès du fœtus.
À ce jour, le laboratoire a indiqué à l’ANSM qu’aucune réclamation en lien avec le défaut qualité n’a été rapportée.