Près de 11 millions de Français consomment des médicaments contre l’anxiété et les troubles du sommeil.
Ces traitements peuvent être dangereux, notamment lorsque nous sommes amenés à conduire.
Dans « Bonjour ! La Matinale TF1 », le docteur Jean-Marc Sène nous explique pourquoi.

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Les troubles du sommeil et l’anxiété sont deux maux qui concernent une grande partie des Français. Pour traiter ces troubles, il est courant de prescrire des benzodiazépines. Le ministère de la Santé rappelle qu’il s’agit de médicaments « également calmants ou tranquillisants » généralement prescrits pour « soulager l’anxiété, le stress ou l’insomnie« , tout en ajoutant : « Si elles soulagent ces symptômes, elles n’en traitent pas pour autant les causes. » Par ailleurs, ces calmants peuvent avoir des effets secondaires qui peuvent durer plusieurs semaines. Les explications du docteur Jean-Marc Sène dans « Bonjour ! La Matinale TF1 ». (nouvelle fenêtre)

Attention aux effets secondaires

Lexomil, Temesta ou encore Valium sont des anxiolytiques qui font partie de la famille des benzodiazépines. Ils peuvent entraîner des effets secondaires, notamment une somnolence diurne, c’est-à-dire que l’on a du mal à rester éveillé durant la journée. « La somnolence diurne ou somnolence dans la journée se manifeste par une envie de dormir au cours de la journée et correspond à une diminution momentanée de l’éveil« , précise le site de l’Assurance Maladie (nouvelle fenêtre). Parmi les autres effets secondaires, le docteur Jean-Marc Sène cite les troubles de la concentration, des pertes de mémoire ou des troubles de l’équilibre, notamment « chez les sujets âgés ou les personnes qui ont d’autres traitements« .

Prévenir les risques

Au quotidien, ces effets secondaires peuvent représenter une gêne, voire un risque d’accident, surtout au volant, d’où l’importance de bien regarder la boîte. Il y a des petits pictogrammes qui alertent sur le risque de somnolence. Le pictogramme jaune n’entraîne pas de risque, le pictogramme orange peut entraîner des risques pour la conduite. Il est préférable de « discuter avec son médecin pour être sûr« , ajoute Jean-Marc Sène. Enfin, dernier pictogramme, le rouge. Celui-ci indique que la conduite est interdite. Aussi, on ne prend pas la voiture et on se tourne vers son médecin pour avoir des précisions ou vers le pharmacien, s’il s’agit d’un médicament en vente libre.

Par ailleurs, pour ne pas courir de risques, il est important de toujours lire la notice des médicaments, notamment les effets indésirables, la posologie, les précautions d’emploi. Il peut y avoir des informations sur la conduite ou la manipulation d’engins. Par ailleurs, « on ne modifie pas son traitement, on ne l’arrête pas sans en parler à son médecin« . Aussi, si la conduite est inévitable, on en parle avec son médecin afin que ce dernier adapte ou modifie le traitement. Par ailleurs, il ne faut pas hésiter à donner la liste de tous les médicaments que l’on prend, car parfois, il peut y avoir des interactions entre les différents traitements. Il est également important de noter si l’on commence à ressentir des signes, comme une fatigue, des troubles de l’équilibre, des nausées ou des vertiges. Dans ces cas-là, on évite de prendre la route. « Adaptez la conduite de votre véhicule à votre état de santé et à vos capacités physiques, arrêtez-vous face à certains signes et ne prenez pas le volant si vous ne vous sentez pas bien », insiste l’Assurance Maladie.


Sabine BOUCHOUL | Chronique : Jean-Marc Sène

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