Les agriculteurs ont multiplié les actions coup de poing, hier, pour protester contre l’accord UE-Mercosur.
Barrages sur des ronds-points ou sur les routes… L’acte deux de la mobilisation du monde agricole a donc commencé.
C’est le cas notamment près Albi, dans le Tarn, où s’est rendue une équipe du 20 H de TF1.

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Agriculture sous tension : la colère gronde de nouveau

Un grand feu de la colère allumé près d’Albis (Tarn). Première étape d’une crise agricole qui reprend. « Ça ne fait que commencer, on ira et on continuera », harangue un agriculteur aux côtés d’autres protestataires. Ce lundi, en fin d’après-midi, les agriculteurs du Tarn arrêtent les camions qui pourraient transporter de la marchandise étrangère. « Ils ont vérifié ce qu’il y avait dedans, ils ont raison. On est là pour avoir des produits français, on n’est pas là pour avoir des produits de l’étranger » approuve au micro de TF1, dans la vidéo du 20H, en tête de cet article, le conducteur du véhicule. 

Une nouvelle phase de mobilisation

À bord de leur tracteur, opération escargot en direction de la préfecture pour y déverser du fumier. À Angoulême (Charente), tractage sur les ronds-points, des images qui rappellent le mouvement de janvier dernier, une nouvelle fois soutenue par les Français. « Parce que sans le monde agricole, on est quoi en fait ? Comment mange-t-on ? »,  lance une automobiliste. Une autre renchérit : « On les soutient, on les soutient. Et courage à eux ! » 

Pour ce deuxième acte de la mobilisation, les agriculteurs s’en prennent aux symboles, à commencer par l’Europe et ses frontières. Au poste de douane, ce lundi soir, une vingtaine d’agriculteurs français et belges. « On va arriver avec des actions un peu plus précises, en ciblant peut-être des préfectures, peut-être des sous-préfectures, mais des actions qui seront déjà un petit peu plus fortes malgré tout », explique Jean-Christophe Rufin, vice-président de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles du Nord (FDSEA 59). 

Des feux allumés partout en France, comme ici près de Dijon en Bourgogne. Au même moment, une trentaine de tracteurs sont en route pour le port du Havre. « L’idée, c’est clairement le symbole du port, parce qu’on est vraiment là pour le Mercosur et du coup importation, exportation », précise Justin Lemaître, secrétaire général des Jeunes Agriculteurs de la Seine-Maritime. Aucune violence, ni de blocage des supermarchés aujourd’hui, mais la situation pourrait se durcir dès demain. D’après nos informations, la coordination rurale, deuxième syndicat agricole, prépare des actions contre des grandes surfaces partout en France. La FNSEA, elle, prévoit une nouvelle phase de mobilisation dans les semaines à venir, en visant cette fois les agences de l’État.


La rédaction de TF1 | Reportage Éélonore Payro, Vincent Lamhaut

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