Louise, une collégienne de 11 ans, a été tuée la semaine passée de multiples coups de couteau.
Le principal suspect a expliqué qu’il cherchait à « racketter une personne pour se calmer » après une altercation lors d’une partie du jeu vidéo en ligne « Fortnite ».
Alors que ce crime relance le débat sur le rôle potentiellement nocif des jeux vidéos, l’industrie dit « condamner tous les actes de violence gratuits ».

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Louise, 11 ans, retrouvée morte dans un bois en Essonne

Le meurtre de Louise, 11 ans, relance le vieux débat sur les rapports entre violence et jeux vidéos. Le suspect principal, un jeune homme de 23 ans décrit par son entourage comme pouvant être « violent » et accro aux jeux vidéos, a en effet affirmé avoir abordé la fillette dans l’idée de la « racketter pour se calmer » après une altercation lors d’une partie du jeu en ligne Fortnite. Il aurait « paniqué » lorsque la collégienne s’est mise à crier, et été pris d’une « pulsion » l’ayant conduit à commettre l’irréparable, a détaillé mercredi le procureur de la République.

Évoquant l’affaire le même jour, sur France Inter, Bruno Retailleau avait pointé du doigt les jeux vidéo : « Peut-on tuer un enfant de 11 ans parce qu’on a perdu, été contrarié, frustré à force d’addiction à des jeux vidéo ? Ce qui montre bien que les écrans, les jeux vidéo, il faut y faire très attention », estime le ministre de l’Intérieur. 

Le jeux vidéos « ne rendent pas violent »

Les professionnels de l’industrie du jeu vidéo ont rapidement réagi, affirmant dans une déclaration que ces produits « ne rendent pas violent ». « Les jeux vidéo restent avant tout, des œuvres de divertissement au même titre que le cinéma, les livres ou la musique. Les nombreuses études scientifiques récentes démontrent toutes, et de manière rigoureuse, qu’il n’existe pas de corrélation entre jeux vidéo et comportements violents dans la vie réelle », pointent Video Games Europe et Syndicat des éditeurs de logiciel de loisirs (SELL) dans un communiqué commun. 

« Cette fausse affirmation détourne l’attention des discussions importantes sur les vrais facteurs plus larges, complexes et déterminants expliquant la violence », soulignent-ils encore. « Il n’y a pas de lien de causalité entre jeux vidéos et passage à l’acte violent », confirme Olivier Duris, psychologue clinicien et docteur en psychopathologie, dans Bonjour ! La Matinale de TF1. 

Cela étant dit, « le meurtre de la petite Louise suscite une vive et légitime émotion dans le pays », reconnaissent Video Games Europe et Syndicat des éditeurs de logiciel de loisirs. « L’industrie du jeu vidéo est choquée et condamne tous les actes de violence gratuits », martèlent-ils. 


M.G

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