Vue de la galerie Mariane Ibrahim, à Mexico, qui expose Maïmouna Guerresi (ici, « A’ishah, Los caminos del alma », 2025) jusqu’au 13 septembre.

Mexico bouillonnant. Mexico underground. Mexico, capitale des possibles. Trente ans que les artistes et les professionnels du monde entier y convergent, dans le sillage du Belge Francis Alÿs et de la Britannique Melanie Smith, tous fascinés par sa beauté et sa laideur, ses musées et ses tripots. Le curateur français Michel Blancsubé, qui s’y est installé en 2001, ne minore pas la violence endémique qui gangrène le pays. En mai, la secrétaire de la maire de la capitale et un conseiller ont été assassinés en pleine rue.

« Tous les maux de la terre sont réunis ici, reconnaît ce spécialiste d’Artaud. Mais il y a plus d’espace pour penser. » Plus d’espace tout court, d’ailleurs. « Les artistes trouvent ici des lignes de fuite, d’autres dynamiques urbaines, d’autres processus de création, d’autres matériaux », énumère Tatiana Cuevas Guevara, directrice du Musée universitaire d’art contemporain de la ville (MUAC).

Kader Attia, qui vient tout juste d’y exposer, s’est rendu pour la première fois à Mexico au début des années 1990. « Une révélation, relate-t-il. J’ai trouvé à la fois les choses que j’attendais, bien plus impressionnantes en réalité, et d’autres que je ne soupçonnais pas, de la richesse culinaire à la richesse artistique. » Depuis, l’hispanophone ne rate pas une occasion d’y retourner, fasciné par « une société tranquille où, soudain, tout peut basculer. La vie est vécue à 100 kilomètres-heure ».

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