• Un nouveau design de chaussures de la marque Adidas a provoqué une polémique au Mexique.
  • En cause ? Des artisans d’une communauté du sud du pays regrettant que la société allemande copie leur modèle de sandales pour se l’approprier.
  • La directrice juridique d’Adidas Mexique a fini par s’excuser et le modèle a été retiré de la vente.

Une appropriation culturelle qui passe mal. La société allemande Adidas a présenté, jeudi 21 août, des excuses publiques à une communauté indigène du Mexique pour s’être inspirée de sandales traditionnelles afin de créer un nouveau design, que des artisans et les autorités du pays ont dénoncé comme une appropriation culturelle.

Le modèle « Oaxaca Slip-On » a suscité une levée de boucliers, tant de la présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, que des habitants de Villa Hidalgo Yalalag, dans l’État d’Oaxaca, où les dirigeants de la marque de vêtements de sport se sont rendus à la rencontre des autorités locales et d’artisans qui fabriquent des sandales traditionnelles appelées « huaraches ».

Vers une indemnisation ?

Les chaussures de la société allemande « ont été conçues en prenant inspiration d’un design originel (…) propre à la tradition du peuple de Villa Hidalgo Yalalag », a reconnu Karen Gonzalez, directrice juridique d’Adidas Mexique. « Nous comprenons que cette situation a pu causer du mécontentement, et nous vous présentons donc nos excuses publiques. »

Adidas avait déjà présenté ses excuses et réaffirmé son engagement à collaborer avec la communauté locale dans un « dialogue respectueux qui honore son héritage culturel ». Le designer de cette chaussure, Willy Chavarria, américain d’origine mexicaine, s’était également excusé.

Les huaraches fabriquées à Oaxaca sont un entrelacs de lanières de cuir soigneusement tressées. La version d’Adidas est très similaire, sauf pour sa semelle épaisse. Le modèle « Oaxaca Slip-On » d’Adidas a été lancé début août, mais après le tollé soulevé, il a été retiré des plateformes de vente en ligne. Le gouvernement mexicain avait indiqué vouloir réclamer une indemnisation à Adidas.

I.N avec AFP

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