Michel Barnier espère qu’une commission d’enquête dira « la vérité » sur les raisons du dérapage budgétaire

Lors de la séance de questions au gouvernement, le premier ministre, Michel Barnier, a dit espérer qu’une commission d’enquête dira « la vérité » sur le dérapage budgétaire, alors que le principe de la transformation de la commission des Finances en commission d’enquête sur ce dossier doit être acté la semaine prochaine.

« En 2017-2018, les gouvernements précédents ont ramené en dessous de 3 % le déficit. Et puis, il y a eu un emballement » avec la guerre en Ukraine, l’inflation et la crise du Covid, a expliqué le Premier ministre devant l’Assemblée nationale.

« Et ensuite on a mal maîtrisé la sortie de crise, et la réalité est aujourd’hui celle-là. D’ailleurs, vous avez proposé récemment une commission d’enquête qui devra déterminer les chiffres, les faits, la vérité et la dire aux Français », a ajouté M. Barnier.

Il répondait lors de la séance des questions au gouvernement à ancien collègue des Républicains, le député Eric Ciotti, désormais président du groupe Union des droites pour la République (UDR), allié du Rassemblement national (RN). « Cessez de nous donner des leçons et je les écoute toujours avec attention (…) à condition qu’on s’en tienne aux faits, aux chiffres, à la vérité », a-t-il aussi lancé à M. Ciotti qui l’accusait de manquer « de courage » et d’avoir présenté un budget « digne d’un gouvernement socialiste ».

Michel Barnier a dit avoir défendu un projet de budget pour 2025 « de responsabilité » comptant 60 milliards d’euros d’économies, dont 40 milliards de réduction de dépenses et 20 milliards de hausses d’impôts. « Si nous laissons filer cette dette, et la crise qui ira avec, nous perdrons notre souveraineté », a-t-il prévenu.

M. Ciotti avait annoncé la semaine dernière son souhait d’utiliser le « droit de tirage » de son groupe pour créer une commission d’enquête sur la « dérive des finances publiques ». Puis le président de la commission des Finances Eric Coquerel (LFI) avait fait connaître son intention de solliciter pour cette « ComFi » des pouvoirs d’enquête sur le même sujet.

Mardi, la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale a décidé de « joindre les deux commissions d’enquête ».

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