Plusieurs syndicats de la fonction publique ont appelé à la grève et à des rassemblements ce mardi.
Cet appel fait suite à une première mobilisation le 3 avril qui avait rassemblé dans des proportions modestes à Paris et dans plusieurs villes.
Au centre des revendications : les mesures budgétaires prises par le gouvernement pour 2025.

Une deuxième journée de mobilisation, un mois après la première. La CGT, Solidaires, la CFE-CGC, UNSA, FO et la FSU ont appelé à une journée d’action dans la fonction publique ce mardi 13 mai. Cet appel fait suite à une première mobilisation le 3 avril qui avait rassemblé dans des proportions modestes à Paris et dans plusieurs villes, notamment Lille et Lyon. 

L’appel à la grève avait été peu suivi, avec 1,6% de grévistes dans la fonction publique de l’État, et une mobilisation sans commune mesure avec celle du 5 décembre 2024, où entre 130.000 et 200.000 personnes avaient défilé, enseignants en tête, pour s’opposer à des mesures d’économies dans la fonction publique. La mobilisation du 13 mai sera-t-elle plus suivie ? Les motifs de la contestation, quasi-inchangés, portent toujours sur les mesures budgétaires prises par le gouvernement pour 2025.

Pourquoi une nouvelle journée d’action ?

Le 6 mai dernier, une semaine avant l’appel à la mobilisation et à la grève de ce 13 mai, une intersyndicale de la fonction publique qui rassemble cinq des huit syndicats représentatifs, dont la première force, la CGT, avait déploré des débats budgétaires qui « s’engagent de la pire des manières ».

La CGT fonction publique, avait pour sa part dénoncé par la voix de l’un de ses secrétaires généraux, Christophe Delecourt, un « double discours » du gouvernement, déplorant des « réunions mensongères » avec le ministre à propos des rémunérations dans la fonction publique, alors que les agents redoutent une « nouvelle année blanche ». Outre la CGT, la FSU, l’Unsa, Solidaires et la CFE-CGC, ont déploré les économies annoncées par la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, qui a promis un grand « ménage » dans les agences et opérateurs de l’État pour économiser 2 à 3 milliards d’euros. 

Où sont annoncées des manifestations ?

Plusieurs rassemblements sont annoncés dans les grandes villes. À Paris, un départ est notamment prévu à 14h place du Bataillon du Pacifique, tout près du ministère de l’Économie (Bercy), ont rappelé les différents syndicats dont l’Unsa, sur les réseaux sociaux. À Lyon, le rendez-vous est fixé à 11h devant la Bourse du Travail.

Des rassemblements sont aussi prévus dans le Nord, notamment à Lille (14h30 Porte de Paris), Saint-Quentin (15h Place du 8 octobre) et Laon (10h Place Foch).

Des manifestations sont aussi annoncées dans l’Hérault, notamment à Montpellier et Clermont-l’Hérault, et un peu partout ailleurs sur le territoire, comme à Grenoble, Bourg-en-Bresse, ou encore à Châteauroux.

Quelles perturbations ?

La mobilisation devrait s’étendre à de nombreux services publics. Alors que plusieurs syndicats enseignants dont Sud Éducation et SNES-FSU ont également appelé à la grève « pour défendre le service public », certains établissements scolaires pourraient donc être touchés. Les temps d’accueil, de loisirs, de restauration et de garderie pourraient aussi être impactés par endroits, tout comme le fonctionnement des crèches et des transports. 

Ce sera notamment le cas à Pau, à Narbonne, à Arles, à Romans-sur-Isère, ou encore à Brest, où des perturbations ont d’ores et déjà été annoncées sur les réseaux sociaux ou par la presse régionale.

Audrey LE GUELLEC

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