En mars 2020, le monde fait face à la pandémie de Covid-19 et se fige progressivement. Partout, la santé devient la première des priorités politiques. En France, d’importants moyens financiers sont déployés pour prendre en charge les malades et sauver des vies.

Cinq ans plus tard, la santé mondiale semble plus que jamais fragilisée, notamment sous le coup de décisions prises par les Etats-Unis. Retrait de l’Organisation mondiale de la santé, suppression des aides au développement pour lutter contre des maladies telles que la tuberculose ou le VIH, menace d’augmentation des taxes sur les médicaments importés des Etats-Unis… Dans un monde où l’accès aux soins dépend de chaînes mondialisées, cette situation présente un risque pour les patients et citoyens du monde entier.

Prenons le cas concret des médicaments dérivés du plasma, qui est la partie liquide du sang. Il contient de nombreuses protéines et des anticorps capables de soigner des patients souffrant de déficits immunitaires ou de maladies rares.

En France, la demande en médicaments dérivés du plasma est très supérieure à l’offre. Pour répondre aux besoins des patients, notre pays importe deux tiers de ces médicaments des Etats-Unis, où la collecte est rémunérée et organisée dans des conditions très éloignées du modèle éthique du don. La situation française de dépendance aux importations n’est pas isolée en Europe.

Un besoin vital

Et si, demain, le président américain décidait de franchir un cap supplémentaire ? Et si, demain, Donald Trump interdisait l’export de matières premières pharmaceutiques – dont le plasma – ou de traitements qui soignent pourtant des milliers de patients en France et en Europe, afin de privilégier les patients américains ?

Les médicaments dérivés du plasma ne sont pas des traitements de confort. Ils représentent un besoin vital pour plus de 500 000 patients français. Une rupture dans l’approvisionnement aurait un impact direct sur leur vie et leur rendrait certains gestes du quotidien impossibles.

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