- Le parti pro-européen PAS de la présidente Mai Sandu est en tête dimanche soir des élections législatives en Moldavie.
- Le Parti Action et Vérité (PAS), au pouvoir depuis 2021, est en tête avec 45% des voix contre 27,65% au Bloc patriotique prorusse.
- Le scrutin a été entaché d’accusation d’ingérences russes.
Suivez la couverture complète
Statut de candidat de l’UE pour l’Ukraine et la Moldavie
Les résultats étaient particulièrement attendus. Le parti pro-européen PAS de la présidente Mai Sandu est en tête, dimanche 28 septembre au soir, des élections législatives en Moldavie, marquées par des accusations d’ingérence russe, selon un décompte partiel de la Commission électorale portant sur plus de 85% des votes. Le Parti Action et Vérité (PAS), au pouvoir depuis 2021, est en tête avec 45% des voix contre 27,65% au Bloc patriotique prorusse.
Quelque 52% des électeurs moldaves ont pris part à ce scrutin décisif pour l’avenir de leur pays, entre poursuite du rapprochement avec l’Union européenne ou retour dans le giron russe. Le taux de participation était de 52,3% en 2021. Signe de l’enjeu de ces élections sous haute tension, chaque camp a accusé l’autre de manipulation et de tentative d’intimidation pendant la campagne.
En tête mais en recul
Donné en tête de la plupart des sondages, le PAS a cependant perdu du terrain depuis 2021 en raison notamment des difficultés économiques du pays, l’un des plus pauvres d’Europe. Le scrutin a été assombri par les craintes d’achats de voix et de troubles, ainsi que par une « campagne de désinformation sans précédent »
menée par la Russie, selon l’UE. Moscou a démenti ces allégations, tandis que l’opposition moldave, largement prorusse, a accusé le PAS d’avoir planifié une fraude.
Le service de cybersécurité moldave a déclaré dimanche avoir détecté plusieurs tentatives d’attaques sur l’infrastructure électorale, « neutralisées en temps réel ».
Après avoir voté à Chisinau, Maia Sandu a mis en garde contre «
l’ingérence massive de la Russie
«
, affirmant aux journalistes que son pays, voisin de l’Ukraine en guerre, était « en danger »
. La cheffe d’État a réussi à obtenir l’ouverture des discussions pour l’adhésion de la Moldavie à l’UE et de nombreuses aides financières occidentales.
En début de semaine, Maia Sandu avait dénoncé les « centaines de millions d’euros »
déversés par Moscou pour acheter des voix, orchestrer des campagnes de désinformation en ligne et organiser des violences. Selon Igor Botan, directeur du centre de réflexion moldave Adept, la Moldavie n’a « jamais vu un tel niveau (d’ingérence étrangère) dans une campagne électorale »
depuis l’indépendance en 1991 de l’ex-république soviétique qui compte quelque 2,4 millions d’habitants et plus d’un million d’émigrés également appelés à voter.