Lors des championnats du monde de natation, le 29 juillet 2025, à Singapour.

En natation, comme dans tous les autres sports, les entraîneurs vivent la compétition intensément. Mais, au bord du bassin olympique du Sports Hub de Singapour, où se déroulent les championnats du monde, jusqu’à dimanche 3 août, deux conceptions du métier s’opposent. Debout derrière un ruban de signalisation, certains coachs font preuve d’un calme olympien, sans dévoiler la ferveur qui les habite une fois la course lancée. D’autres sont plus expressifs et s’époumonent, sifflent ou effectuent de grands gestes avec les bras.

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Cette deuxième catégorie n’a pas renoncé à résoudre l’équation à laquelle se trouvent confrontés les entraîneurs des nageurs : comment communiquer avec un athlète quand celui-ci est en course, les oreilles immergées et le regard fixé sur le carrelage situé à trois mètres de profondeur ? « Les entraîneurs peuvent essayer de passer des informations par l’intermédiaire de gestes ou de sifflements », assure Mathieu Neuillet, lui-même coach à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep).

S’il n’en a pas établi avec le sien, le Français David Aubry, spécialiste des courses de demi-fond (400 m, 800 m, 1 500 m), reconnaît que « des codes entre un entraîneur et un nageur, ça peut aider, notamment pour les séries ou les demi-finales, pour savoir s’il faut accélérer pour se qualifier ». Un pouce vers le haut peut vouloir dire que le rythme est bon et qu’il ne faut pas se mettre dans le rouge ; un mouvement de la main vers la droite ou la gauche peut signifier qu’il faut augmenter le tempo. Libre aux coachs et à leurs protégés de mettre au point leur propre langage.

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