• La ministre du Travail et de l’Emploi Astrid Panosyan-Bouvet était l’invitée de LCI ce jeudi 17 juillet.
  • Venue défendre sa proposition de monétiser la cinquième semaine de congés payés, elle a estimé que la balle était dans le camp des syndicats.
  • Pour elle, il s’agit d’un « arbritrage personnel entre temps et salaire » qui doit faire l’objet d’une négociation dans les entreprises.

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Monétiser la cinquième semaine de congés payés ? La ministre du Travail et de l’Emploi Astrid Panosyan-Bouvet est venue défendre son idée qui fait débat, ce jeudi sur le plateau de David Doukhan sur LCI. « C’est une proposition qu’on fait aux partenaires sociaux, et c’est vraiment aux partenaires sociaux de se saisir des modalités, de l’organisation, de retenir ou non d’ailleurs la proposition », a-t-elle insisté d’emblée. 

Pour le ministre, cette proposition « s’inscrit dans la continuité de ce qu’a proposé le Premier ministre, qui consiste à dire que non seulement il faut réduire la dépense publique, mais il faut qu’on produise plus et qu’on travaille plus dans notre pays, pour justement sortir de cette ornière de l’endettement », s’est-elle justifiée.

Astrid Panosyan-Bouvet insiste sur le fait que cette proposition s’adresse « à ceux qui souhaitent s’en saisir, employés comme employeurs » afin de « répondre à des problématiques de pouvoir d’achat et d’organisation du travail ». En revanche, « il n’y en aucune manière une suppression la cinquième semaine de congés payés », a-t-elle insisté. « Il faut absolument faire passer le message : c’est une proposition faite aux partenaires sociaux. »

Comme le travail du dimanche ?

Si elle a déjà commencé à rencontrer les syndicats, Astrid Panosyan-Bouvet se heurte déjà aux critiques de Marilyse Léon, la secrétaire de la CFDT. Interrogée sur France Inter ce jeudi matin, elle a estimé que l’idée sortait « tout droit du musée des horreurs », dénonçant un recul des acquis sociaux. « Ça me fait penser un peu au débat sur le travail le dimanche », a rétorqué la ministre du Travail. « C’est exactement les mêmes arguments qu’on nous ressortait ! ».

Pour elle, « il s’agit vraiment d’un arbitrage personnel entre temps et salaire. Le musée des horreurs, ce serait de dire qu’on supprime la cinquième semaine de congé payés (…) Ce n’est absolument pas ce qu’on dit. Ce qu’on dit, c’est que chacun peut décider, avec aussi le patron qui n’a peut-être pas envie d’ailleurs, de monétiser cette cinquième semaine et de s’organiser en fonction. »

Astrid Panosyan-Bouvet a par ailleurs rappelé que les salariés ont déjà la possibilité de mettre la cinquième semaine de congés payés au même titre que les RTT, dans un compte épargne-temps qui concerne 15% de nos salariés. « Donc, il y a déjà des choses qui existent pour les gens qui n’ont pas nécessairement envie de prendre cette fameuse cinquième semaine de congés payés », a-t-elle souligné.

J.V.

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