L’une des conséquences des baisses de température, c’est que l’on pousse le chauffage plus fort.
Chaque année, 3 000 personnes sont victimes d’une intoxication au monoxyde de carbone.
Le docteur Vincent Valinducq nous livre des conseils pour s’en protéger dans Bonjour ! La Matinale TF1.

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Bonjour ! La Matinale TF1

Le froid fait son grand retour cette semaine. Par conséquent, les Français rallument le chauffage ou le poussent un peu plus fort. C’est lorsque les températures sont fraîches que le risque d’intoxication au monoxyde de carbone est le plus fort. Chaque année, 3 000 personnes en sont victimes. Dans Bonjour ! La Matinale TF1 (nouvelle fenêtre), le docteur Vincent Valinducq fait le point et nous rappelle les précautions à prendre pour se protéger.

Les symptômes d’une intoxication au monoxyde de carbone

Plusieurs agences régionales de santé, notamment celles d’Île-de-France et de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, lancent des alertes sur les risques d’intoxication au monoxyde de carbone . Il s’agit d’un gaz inodore et incolore. Il n’est pas irritant, il ne gratte ni les yeux, ni la gorge. De ce fait, il est très difficile à identifier. En fait, le monoxyde de carbone est un gaz qui, lorsqu’on le respire, remplace progressivement l’oxygène dans le sang et provoque des symptômes non spécifiques : parfois, ils font penser à une gastro-entérite, à une grippe ou à une autre infection hivernale. Il est possible aussi de souffrir de maux de tête, de fatigue ou de vertiges, de nausées, de vomissements. Des symptômes qui, de prime abord, ne font pas penser à une intoxication au monoxyde de carbone. Ce qui peut vous mettre la puce à l’oreille ? Si plusieurs personnes d’un même foyer ressentent les mêmes symptômes, si un animal change brusquement de comportement ou si les symptômes disparaissent lorsque l’on change de pièce.

Comment réagir en cas de suspicion ?

Il faut agir très vite, car une intoxication au monoxyde de carbone peut entraîner un état de coma, voire de décès dans les cas les plus graves. Dès les premiers doutes, on commence par retenir sa respiration pour se mettre en apnée puis on ouvre les fenêtres pour aérer et ventiler. Essayez d’identifier la source : si ce dégagement de monoxyde de carbone est provoqué par un chauffage d’appoint, arrêtez-le immédiatement, quittez les lieux et appelez les secours (le 15 ou le 18). Ces derniers vont mettre un masque sur votre nez et votre bouche afin de remplacer le monoxyde de carbone par de l’oxygène au niveau du sang. Si l’intoxication est très importante, le patient sera placé dans un caisson hyperbare, semblable à ceux utilisés lors des exercices de plongée. Cela permettra de débloquer le monoxyde de carbone qui s’est fixé sur les globules rouges.

Comment se prémunir ?

Un entretien régulier des appareils de chauffage est très important : cela concerne tous les équipements, chaudière comprise. Pensez également à ramoner, une fois par an, la cheminée, et à nettoyer les conduits des gazinières au gaz. Enfin, n’oubliez pas d’aérer régulièrement la maison (dix minutes chaque matin et chaque soir) pour renouveler l’air intérieur, même en hiver. Évitez de boucher les aérations, notamment dans les cuisines. Enfin, il est aussi possible de s’équiper de détecteurs de monoxyde de carbone. Ces gestes préventifs sont très importants, car ce sont 3 000 personnes qui sont touchées et 1 300 accidents chaque année.


Sabine BOUCHOUL | Chronique : Vincent VALINDUCQ

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