
Les études se succèdent et se complètent pour faire état d’une dégradation du climat scolaire et d’une montée des incivilités, voire des violences, dans l’éducation nationale. Dernier en date : le baromètre annuel de l’Autonome de solidarité laïque, paru en octobre. Cette structure, qui propose un accompagnement juridique à près de 500 000 enseignants, fait état d’une augmentation de 23 % du nombre des dossiers qu’elle traite depuis cinq ans. « Les tensions entre les personnels de l’éducation d’une part, les familles, les élèves d’autre part, tendent à se banaliser. Autrefois isolées, elles deviennent progressivement structurelles », décrypte Sylvie Guyot, secrétaire générale de l’association.
Parmi les 12 000 dossiers reçus par l’association en 2024-2025, 3 500 concernent des diffamations et des dénonciations calomnieuses. Un chiffre qui a bondi de 176 % en cinq ans. Près de 20 % des dossiers ont par ailleurs trait aux agressions physiques ou verbales.
Dès juillet 2024, la médiatrice de l’éducation nationale alertait sur l’« agressivité montante » dont le personnel de l’éducation faisait l’objet et sur la « dégradation de la relation entre l’école et les familles ». En décembre 2024, l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche constatait à son tour la « banalisation des microviolences entre élèves » (vols, moqueries, ostracisme…).
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