Des élèves de la cité scolaire Montaigne devant un panneau d’information sur la lutte contre le harcèlement à l’école, à Paris, le 5 juin 2025.

Les études se succèdent et se complètent pour faire état d’une dégradation du climat scolaire et d’une montée des incivilités, voire des violences, dans l’éducation nationale. Dernier en date : le baromètre annuel de l’Autonome de solidarité laïque, paru en octobre. Cette structure, qui propose un accompagnement juridique à près de 500 000 enseignants, fait état d’une augmentation de 23 % du nombre des dossiers qu’elle traite depuis cinq ans. « Les tensions entre les personnels de l’éducation d’une part, les familles, les élèves d’autre part, tendent à se banaliser. Autrefois isolées, elles deviennent progressivement structurelles », décrypte Sylvie Guyot, secrétaire générale de l’association.

Parmi les 12 000 dossiers reçus par l’association en 2024-2025, 3 500 concernent des diffamations et des dénonciations calomnieuses. Un chiffre qui a bondi de 176 % en cinq ans. Près de 20 % des dossiers ont par ailleurs trait aux agressions physiques ou verbales.

Dès juillet 2024, la médiatrice de l’éducation nationale alertait sur l’« agressivité montante » dont le personnel de l’éducation faisait l’objet et sur la « dégradation de la relation entre l’école et les familles ». En décembre 2024, l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche constatait à son tour la « banalisation des microviolences entre élèves » (vols, moqueries, ostracisme…).

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