Des députés et des membres du gouvernement rendent hommage au député Olivier Marleix, avant la séance des questions au gouvernement, à l’Assemblée nationale, à Paris, le 8 juillet 2025.

L’annonce, lundi, du suicide d’Olivier Marleix, député d’Eure-et-Loir et ancien président du groupe Les Républicains (2022-2024), a bouleversé l’Assemblée nationale. L’Hémicycle lui a rendu un hommage appuyé, mardi 8 juillet dans l’après-midi, en observant une minute de silence et au cours d’une série de prises de paroles, empruntes d’une forte émotion.

Agé de 54 ans, le député a mis fin à ses jours lundi à son domicile d’Anet, suscitant la stupéfaction et une vague d’hommages dans l’ensemble des groupes et partis politiques. Mardi, c’est d’abord la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui a pris la parole depuis le perchoir, devant des bancs remplis, pour rendre hommage à ce député de droite élu depuis 2012, qu’elle a décrit comme un « technicien rigoureux et méticuleux » et « fidèle serviteur de l’intérêt général », respecté « par tous les bancs politiques ».

Yaël Braun-Pivet a notamment salué la « pugnacité et défense de l’intérêt industriel de la France », de cet « opposant résolu mais toujours respectueux », élu de terrain, à « l’humour tranchant mais toujours percutant ». Avant d’annoncer que « dans quelques mois » l’Assemblée nationale rendrait un hommage à Olivier Marleix en présence de de sa famille, au cours duquel elle prononcera un éloge funèbre.

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Un « combattant infatigable », « respecté » par tous

Laurent Wauquiez, qui a succédé à Olivier Marleix à la tête du groupe des députés des Républicains (renommé Droite républicaine) depuis l’été 2024, a ensuite pris la parole depuis son siège, pour saluer la mémoire de son collègue de bancs. « Il laisse derrière lui et pour chacun d’entre nous une infime tristesse », a déclaré le député de Haute-Loire, très ému, par « la brutalité » de la disparition d’Olivier Marleix, et exprimant le regret « de ces paroles que nous n’avons pas pu avoir » et ce qu’il reste, à savoir « un lot de regrets et de souffrance ».

Au nom de son groupe et de sa famille politique, le chef de file des députés LR a poursuivi en déclarant : « Mais notre devoir c’est de garder autre chose (…) qui ne fasse pas oublier le sens de sa vie, celui d’un député au talent rare, fidèle à la tradition gaulliste ». Laurent Wauquiez a, en outre, salué ce « Cantalien au caractère parfois rude mais toujours espiègle, qui a toujours refusé d’être un héritier », et « aimait les grands débats et la force des idées qui élèvent ».

Il a également rendu un hommage appuyé au combat d’Olivier Marleix « pour la souveraineté de la France, contre la vente de fleurons industriels français » et « des combats plus intimes, comme la protection de l’enfance », qu’il menait « avec vigueur et panache ». L’ensemble des députés s’est levé pour ovationner cet hommage, à la fin de sa prise de parole.

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C’est enfin le premier ministre, François Bayrou, derrière qui figuraient une grande partie des membres du gouvernement, qui a pris la parole pour rendre hommage au défunt. « Le gouvernement veut vous dire à quel point nous partageons la stupéfaction et l’immense tristesse à l’annonce du départ d’Olivier Marleix (…) à quel point nous partageons l’affection et le respect que cette personnalité rare faisait naître », a-t-il déclaré en préambule.

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François Bayrou a salué la mémoire d’« un combattant (…) infatigable car il ne cessait de défendre une certaine idée de la France, de sa souveraineté économique et industrielle ; à l’amour enraciné pour notre pays ». Le chef du gouvernement a déclaré que « ce drame nous a rappelé qu’il y a dans tout être humain des fragilités, même lorsque ces fragilités, ces failles, sont celles d’hommes qui paraissent inflexibles (…) qu’il ne faut pas les laisser sans réponse », appelant à ce que « les mains se tendent ».

François Bayrou avait déjà exprimé plus tôt mardi son « infinie tristesse » lors d’une visite en Eure-et-Loir, fief d’Olivier Marleix Marleix, évoquant « un homme qui était très engagé, très compétent, très vaillant dans la défense des convictions qui étaient les siennes ».

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