- Le vendredi 11 juillet 2025, une petite fille a été retrouvée inanimée au sol du CHU de Lille.
- Le nourrisson prématuré, qui est décédé, se trouvait initialement dans une couveuse.
- Ce vendredi, le parquet de Lille annonce que le décès est « compatible avec une chute ».
Une semaine après les faits, les circonstances du drame qui s’est déroulé vendredi 11 juillet dans un service de néonatalogie du CHU de Lille se précisent. Ce vendredi en effet, la procureure de la République de Lille, Carole Etienne, annonce à la presse qu’« il ressort des premiers éléments de l’enquête et des investigations médico-légales effectuées que
le nourrisson est décédé
d’un traumatisme cranio-encéphalique très sévère compatible avec une chute au sol ».
La magistrate fait savoir également ce vendredi que la maman de la petite victime était hospitalisée depuis le 21 juin et qu’elle était séparée de son enfant né prématuré le 6 juillet. Également sous surveillance médicale, la mère de famille rendait régulièrement visite à sa fille.
Le nourrisson de cinq jours était placé à un étage différent du sien, dans une chambre de soins de l’unité de néonatologie ‘arc-en-ciel’ du CHU de Lille. C’est là que la fillette a été retrouvée inanimée le 11 juillet avant de succomber à ses blessures le mardi 15 juillet.
Un petit garçon près du berceau
Concernant la présence d’un petit garçon près de la couveuse, Carole Etienne confirme qu' »un enfant de 6 ans, membre d’une autre famille, a effectivement été vu à proximité du berceau et de l’enfant au sol »,
sans que l’on sache encore ce qu’il s’est précisément passé près de la couveuse.
La famille du nourrisson avait, dès les premières heures qui ont suivi les faits, pointé du doigt le comportement perturbateur du frère d’un autre bébé hospitalisé dans le service.
La famille appelle le CHU à « assumer sa responsabilité »
Le centre hospitalier, évoquant dans un communiqué de presse mercredi « un événement exceptionnel particulièrement grave et bouleversant, non lié aux soins »
, a pris « des mesures de stricte limitation des visites au sein des unités de néonatologie »
et mis en place un soutien psychologique.
La famille du nourrisson, qui n’a pas encore décidé de porter plainte ou non, a appelé l’hôpital à « assumer sa responsabilité » pour que « cela n’arrive plus jamais ».
Ils déplorent notamment « la vétusté des locaux »
, a indiqué une cousine du père du bébé, Karima Farhi, soulignant que les infirmières ne disposent pas de vitre permettant de surveiller en permanence des enfants hospitalisés loin de leurs mères et confiés à leur responsabilité.
L’enfant suspecté appelait le bébé « ma poupée »
La famille souligne en outre que « le personnel médical avait été prévenu »
du « comportement anormal depuis plusieurs jours »
du garçonnet, déjà vu à proximité de la petite Zayneb, qu’il appelait « ma poupée »
. Ce qui n’a pas empêché sa présence dans le service le 11 juillet en fin de matinée alors que les visites n’y sont autorisées qu’à partir de midi, selon elle.
La famille a lancé vendredi un « appel à témoins »
aux parents dont les enfants ont été hospitalisés à Jeanne de Flandre, et « qui ont pu constater ou vivre le manque de sécurité et de surveillance des bébés
« , les appelant à contacter le parquet de Lille.
L’enquête ouverte pour « recherche des causes de la mort » « se poursuit par de nombreuses diligences et auditions »
, indique le parquet ce vendredi.