Un ancien gendarme mis en cause dans la mort de Loïc Louise, étudiant mort après un tir de taser fin 2013 à La Ferté-Saint-Aubin (Loiret), a été condamné à deux ans de prison avec sursis, mardi 26 novembre, a appris l’Agence France-Presse (AFP) du parquet. Cet ancien gendarme était jugé pour « homicide involontaire » pour avoir fait usage de son pistolet électrique dans la nuit du 2 au 3 novembre 2013 pour séparer deux cousins qui se battaient dans la rue après avoir passé la soirée chez des amis.

« Le tribunal a reconnu le lien de causalité entre l’utilisation du taser et le décès de la victime », a déclaré à l’Agence France-Presse Emmanuel Delorme, procureur de la République adjoint à Orléans. Lors de l’audience du 1er octobre, il avait requis un an d’emprisonnement avec sursis à l’encontre de l’ancien gendarme, aujourd’hui âgé de 36 ans, mais le tribunal est allé au-delà. L’autopsie de la victime, âgée de 21 ans, avait révélé un « phénomène d’alcoolisation massive » et la présence de cannabis dans son corps.

Cette décision est « un immense soulagement » pour l’avocat de la famille de Loïc Louise, Fabrice Saubert, qui a réagi auprès de France Bleu Orléans : « J’ai eu le papa de Loïc au téléphone, j’ai senti qu’il respirait à nouveau, après onze ans », tandis que la condamnation a été qualifiée d’« incompréhensible » par l’avocat de l’ancien fonctionnaire, Laurent-Franck Liénard, contacté par l’AFP. « On a trois experts qui nous disent et ont affirmé qu’il n’y avait pas de relation entre le tir de taser et le décès » de Loic Louise, « mais le tribunal affirme qu’il y avait un lien ». Me Liénard a précisé que son client avait déjà fait appel de sa condamnation.

Le Monde avec AFP

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