Après la mort « lors d’un live streaming » sur une plateforme vidéo d’un homme de 46 ans, protagoniste de vidéos controversées, le parquet de Nice a annoncé, mardi 19 août, avoir ouvert une enquête en « recherche des causes de la mort » et ordonné une autopsie.

Raphaël Graven, connu sous les pseudos Jean Pormanove ou JP, est mort lundi à Contes, un village au nord de Nice, a précisé le parquet, confirmant une information de Nice-Matin. Il était connu pour participer à des vidéos le montrant subissant des violences et des humiliations, notamment de deux partenaires connus sous les pseudos de Narutovie et Safine.

Les investigations ont été confiées à la police judiciaire de Nice, déjà saisie depuis décembre 2024 d’une enquête notamment pour « violences volontaires en réunion sur personnes vulnérables (…) et diffusion d’enregistrement d’images relatives à la commission d’infractions d’atteintes volontaires à l’intégrité de la personne », après un article de Médiapart révélant l’existence de ces vidéos, suivies par des milliers de personnes, notamment sur la plateforme australienne de diffusion en direct Kick.

« Une horreur absolue »

Une vidéo diffusée en direct lundi sur Kick, et largement partagée depuis, montrerait, selon des internautes, les moments précédant la mort de Raphaël Graven ou la découverte de celle-ci, le montrant inanimé sous une couette dans un lit, dans lequel sont également deux autres hommes, dont un jette une petite bouteille d’eau en plastique dans sa direction.

Clara Chappaz, ministre déléguée chargée du numérique, a dénoncé sur X « une horreur absolue » et précisé avoir « saisi l’Arcom et effectué un signalement sur Pharos », le service de lutte contre la violence en ligne. « J’ai également contacté les responsables de la plateforme pour obtenir des explications. La responsabilité des plateformes en ligne sur la diffusion de contenus illicites n’est pas une option : c’est la loi », a-t-elle souligné.

Interrogée par mail par l’Agence France-Presse (AFP), Kick a dit « ne pouvoir donner aucune information en raison de [sa] politique de confidentialité ». Dans ses conditions d’utilisation, le site souligne que « bien que la violence puisse être contextuelle et avoir des conséquences variables, nous interdisons tout contenu représentant ou incitant à une violence odieuse ».

Kick est une plateforme australienne, grande concurrente du leader mondial du live streaming Twitch et aux règles de modération plus relâchées.

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Le Monde avec AFP

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