
Blocage des commerces, absence de livraisons, tensions dans les magasins ou, finalement, activité normale ? Les enseignes de la grande distribution sont dans le plus grand flou concernant le mouvement social protéiforme du 10 septembre lancé sur les réseaux sociaux. Les autorités s’attendent à des actions diverses sur tout le territoire, comme des blocages de gares ou d’axes de circulation, de centres logistiques de la grande distribution, mais aussi des opérations de « péages gratuits » et des appels à quitter les grandes surfaces sans payer.
Comme souvent lors des soulèvements populaires, les supermarchés sont parmi les premiers visés. Ils symbolisent le quotidien des Français, cristallisent leurs contraintes de pouvoir d’achat, et les manifestants y ont facilement accès. Les émeutes urbaines de fin juin-début juillet 2023 avec les pillages de magasins ou le mouvement des « gilets jaunes » ont laissé des traces.
Tous les distributeurs ont gardé en tête l’impact économique du mouvement démarré à l’automne 2018. Plusieurs grandes surfaces avaient été inaccessibles par le blocage des ronds-points tandis que d’autres, situées dans des centres commerciaux, avaient été contraintes de fermer leurs portes sur ordre de la préfecture. Le manque à gagner se montait, pour certaines, à plusieurs centaines de milliers d’euros.
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