Près d’un million de doses de vaccin contre la mpox sont attendues en Afrique, épicentre d’une résurgence de ce virus, a déclaré mercredi 28 août le directeur du Africa CDC (Centre africain de contrôle et de prévention des maladies) qui demande un transfert de technologie.
« Nous nous dirigeons vers la sécurisation de près d’un million de doses » de vaccin contre la mpox, a déclaré le docteur Jean Kaseya, directeur général du Africa CDC, lors d’une réunion du comité régional de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) pour l’Afrique, organisée au Congo-Brazzaville. Le docteur Kaseya a indiqué que 215 000 doses de vaccins ont déjà été « sécurisées » auprès du fabricant danois Bavarian Nordic.
Plusieurs pays, dont l’Espagne (500 000 doses), la France et l’Allemagne (100 000 doses) ont déjà promis d’envoyer des vaccins pour les pays africains, en première ligne de l’épidémie. « Nous disons à Bavarian Nordic que nous avons besoin d’un transfert de technologie vers les fabricants africains » et « nous croyons que très bientôt, le vaccin contre la mpox sera fabriqué en Afrique », a ajouté le docteur Kaseya. Selon lui, « au 27 août, nous avons 22 863 cas suspects et 622 décès » liés aux divers clades de la mpox sur le continent.
Apparition d’un nouveau variant
Au sujet des cas confirmés, « nous n’en parlons pas beaucoup, car nous avons encore des pays avec un taux de test inférieur à 30 % et nous avons encore des pays confrontés à un certain nombre de défis en de qualité et de transport », a-t-il précisé.
Selon l’OMS, 5 281 cas de la mpox ont été confirmés au 25 août sur le continent pour l’année 2024, et 60 % des cas suspects se sont révélés positifs après avoir été testés. L’OMS évalue à 135 millions de dollars les fonds requis pour financer la riposte internationale à la mpox au cours des six prochains mois. Elle a lancé mardi un appel de 87,4 millions de dollars pour soutenir ses propres activités de lutte contre le virus.
La recrudescence de la mpox en Afrique, qui touche la République démocratique du Congo (RDC) et douze autres pays du continent, notamment le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda, et l’apparition d’un nouveau variant (1b) ont poussé l’OMS à déclencher le 14 août son plus haut degré d’alerte mondiale.
La mpox, appelée auparavant variole du singe, est une maladie virale qui se propage de l’animal à l’homme, mais se transmet aussi entre humains, provoquant fièvre, douleurs musculaires et lésions cutanées.