La députée Rassemblement national du Var Laure Lavalette, lors d’un rassemblement du parti avant les élections européennes, à Paris, le 2 juin 2024.

Trente ans après, la préfecture du Var peut-elle à nouveau basculer à l’extrême droite ? « Les circonstances ressemblent terriblement à ce qu’elles étaient en 1995 quand [Jean-Marie] Le Chevallier et le Front national [ancien nom du Rassemblement national] ont remporté Toulon. Il y a un climat, un bruit de fond… Si le vote avait lieu dimanche, Laure Lavalette serait élue », prophétise un vieux sage de la politique varoise rangé des scrutins, l’ancien vice-président socialiste du conseil régional de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur Robert Alfonsi. Rien n’est encore écrit pour mars 2026 dans le premier port militaire français. Mais le Rassemblement national (RN) et sa députée vedette du Var, réélue en un seul tour en 2024, sont ambitieux.

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Aux élections législatives de 2024, le parti lepéniste a cumulé, dans les deux circonscriptions comprenant Toulon, 46,5 % des voix au premier tour. « Aujourd’hui, nos idées sont majoritaires dans ce département », estime Laure Lavalette. Quand elle déboule, chemise en jean, lunettes de soleil sur la tête, teint hâlé, sur la terrasse d’une boulangerie de l’est de Toulon, l’élue RN, 49 ans, est accueillie comme une star. La gérante quitte son comptoir pour l’embrasser. Des passants la saluent. « Nous sommes des élus de terrain… Les gens ont appris à nous faire confiance », assure celle qui, originaire de Gironde, vit depuis vingt-trois ans au bord de la rade.

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