- Le Conseil constitutionnel a validé le nouveau mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille.
- Pour la première fois depuis plus de quatre décennies, les habitants de ces trois villes vont élire directement leurs représentants au conseil municipal.
- Voici comment cela va se dérouler.
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Élections Municipales 2026
La fin d’une exception. Depuis 1982, et contrairement à toutes les autres villes de France, les Parisiens, les Marseillais et les Lyonnais ne connaissaient pas exactement les mêmes élections municipales que leurs concitoyens. En votant pour une liste de conseillers de leur arrondissement ou de leur secteur, ils n’élisaient qu’indirectement leur maire. Seuls les élus du haut de la liste siégeaient à la fois au conseil d’arrondissement/secteur et au conseil de la mairie centrale, et élisaient donc le maire de la ville.
Cette disposition est désormais terminée. Le Conseil constitutionnel a validé jeudi 7 août la loi votée par l’Assemblée nationale et rejetée par le Sénat mettant fin à cette exception. Dès mars 2026, Parisiens, Marseillais et Lyonnais voteront comme tout le reste de la France… ou presque. Un double (et même triple) vote y sera organisé. Explications.
À Paris et à Marseille…
Dans la capitale comme dans la cité phocéenne, les électeurs devront glisser un bulletin dans deux urnes différentes. La première sera conforme aux précédentes élections et permettra d’élire les conseillers d’arrondissement ou de secteur. La tête de liste arrivée en tête sera ensuite élue maire d’arrondissement ou de secteur. Un système classique…
… qui devra être répété pour la mairie centrale. Dans leur bureau de vote, les électeurs devront aussi directement élire les membres du Conseil de Paris ou du Conseil municipal de Marseille. La tête de liste arrivée en tête sur l’ensemble de la ville sera ainsi élue maire de la commune. Une situation qui met fin aux calculs : pour avoir le plus de conseillers à la mairie centrale, il faudra bien avoir recueilli le plus de voix. Cela n’avait pas été le cas à Marseille, en 1983, lorsque le socialiste Gaston Defferre avait été réélu maire de la cité phocéenne grâce à une majorité de conseillers municipaux de gauche, bien que ses listes aient remporté sur l’ensemble de la ville moins de voix que celles de la droite.
À Lyon…
Dans la capitale des Gaules, il faudra même répéter le processus à trois reprises. Comme à Paris et Marseille, une urne sera présente pour élire les conseillers d’arrondissement, et une autre pour élire le maire de Lyon. Mais une troisième sera également mise en place : celle pour élire le président de la métropole.
Les administrés des communes de la métropole de Lyon votent déjà directement pour leurs représentants métropolitains, en même temps que pour leurs conseillers municipaux. La nouvelle réforme ne changeant pas ce point, les Lyonnais devront donc passer un peu plus de temps dans leur bureau de vote.
Une nouveauté, notamment dénoncée par les opposants à ce texte, qui n’a pas été rejetée par le Conseil constitutionnel. Si voter pour deux élections le même jour existe déjà – c’est par exemple le cas pour les régionales et les départementales -, exercer ce devoir civique à trois reprises est plus rare. Les Sages ont toutefois estimé que « les nouvelles règles instaurées ne sont pas d’une particulière complexité »
. Et délivré leur feu vert.