- De nouveaux quartiers de haute sécurité vont voir le jour « dans les prochains mois », a annoncé dimanche le ministère de la Justice.
- Les prisons de Valence, Aix-en-Provence et Réau ont été choisies, ainsi que le futur centre pénitentiaire de Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane.
Suivez la couverture complète
Cocaïne : la France face à un « tsunami blanc »
De nouveaux quartiers de haute sécurité vont voir le jour « dans les prochains mois
« . C’est ce que le ministère de la Justice a annoncé dimanche à M6/RTL. Les lieux sélectionnés ? Les prisons de Valence, Aix-en-Provence et Réau (Seine-et-Marne) ainsi qu’au futur centre pénitentiaire de Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane.
L’ouverture des nouveaux quartiers de haute sécurité dans les trois prisons de Valence, Aix-en-Provence et Réau est prévue « dans les prochains mois
« , a indiqué la Chancellerie à M6/RTL et « d’ici fin 2026-début 2027
» au centre pénitentiaire de Saint-Laurent-du-Maroni, qui doit sortir de terre.
Régime de détention très strict
« Il y a à peu près 700 personnes qui sont considérées par le service pénitentiaire comme étant très dangereuses
« , a détaillé dans l’émission « Zone Interdite » diffusée sur M6 dimanche soir Gérald Darmanin. « Nous pourrons dans quelques mois avoir 500 de ces 700 criminels
» détenus dans ces quartiers de haute sécurité, a ajouté le ministre de la Justice.
Tout juste reconduit garde des Sceaux dans le gouvernement du Premier ministre Sébastien Lecornu, Gérald Darmanin est à l’origine de deux quartiers ultra-sécurisés pour les narcotrafiquants dans la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), entré en fonction cet été, et dans celle de Condé-sur-Sarthe (Orne), attendu cet automne. Au total, ces deux structures devraient recevoir quelque 200 détenus. Leur objectif est de les placer totalement à l’isolement, selon un régime de détention très strict inspiré de la lutte antimafia en Italie. Ce régime carcéral, créé par la loi visant à lutter contre le narcotrafic adoptée en avril, a été validé par le Conseil constitutionnel en juin.
Si Gérald Darmanin estime qu’il est « un petit peu tôt
» pour tirer un premier bilan de ces transferts, il l’assure : « beaucoup de ces détenus sont extrêmement inquiets de ce régime pénitentiaire qui les coupe en effet de leur réseau
« . Le garde des Sceaux affirme, en outre, que certains détenus lui ont « écrit directement
» pour pouvoir sortir de ce quartier ultra-sécurisé. Mais il est encore trop tôt pour dire « si le système de repentis a fonctionné
« , indique Gérald Darmanin.