Un agent de la douane avec son chien contrôle la présence de drogue dans les râteliers de tri du courrier dans la plateforme industrielle de la Poste à Colombelles (Calvados), le 28 novembre 2024.

« Un tsunami blanc ». Dans son avant-propos au millésime 2025 du rapport intitulé « Etat de la menace liée aux trafics de stupéfiants », établi par l’Office antistupéfiants (Ofast), un document à diffusion restreinte, paru fin juillet, que Le Monde a pu consulter, le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, file, évoquant cocaïne ou ecstasy, la métaphore d’un raz-de-marée devenu une « menace existentielle pour notre pays ».

La lecture de cette somme de soixante-deux pages, dense et abondamment documentée, offre plutôt un panorama à 360 degrés sur une multitude de trafics, qui ne passent plus seulement par les océans mais profitent du développement exponentiel des routes aériennes ou empruntent les grands couloirs routiers des Balkans ou de l’Asie centrale, pour inonder la France, « subitement devenue un des pays européens les plus touchés ».

Un constat s’impose d’emblée : celui d’une augmentation de la consommation de cocaïne, soutenue par l’abondance de la production et la permanence de la demande. Car, pour approvisionner 3,7 millions d’expérimentateurs (adultes ayant essayé au moins une fois la cocaïne) et 1,1 million d’usagers (adultes ayant consommé au moins une fois dans l’année), selon les chiffres de l’Office français des drogues et des tendances addictives (OFDT), en 2023, les narcotrafiquants savent pouvoir compter sur la productivité des cartels sud-américains.

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