Lors d’un rassemblement place de la République, en mémoire des 27 personnes qui se sont noyées dans la Manche le 24 novembre 2021, à Paris, le 24 novembre 2022.

Une partie de l’instruction judiciaire sur le pire naufrage de migrants survenu dans la Manche, le 24 novembre 2021, touche à sa fin. Elle concerne les passeurs qui ont participé de près ou de loin à faire embarquer sur un canot pneumatique de piètre facture une trentaine de personnes désireuses de rejoindre l’Angleterre. Au cours de leur traversée, et en dépit de nombreux appels passés aux secours français et britanniques, l’embarcation a naufragé. Seuls deux hommes ont survécu.

Les magistrats instructeurs de la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée ont notifié aux parties, le 21 janvier, la fin des investigations dans le premier volet du dossier, sur les passeurs, d’après les éléments de la procédure consultés par Le Monde.

Ce choix signifie que la partie de l’enquête visant l’inaction des secours français cette nuit-là, elle, se poursuit. Les sept militaires mis en examen pour non-assistance à personne en danger, s’ils sont un jour renvoyés devant un tribunal, ne seront donc pas jugés aux côtés des passeurs présumés. Une disjonction que regrettent des proches de victimes. L’un des avocats des parties civiles, Emmanuel Daoud, estime qu’il s’agit là d’une « atteinte à la manifestation de la vérité ». « Seul un procès où, sur le banc des prévenus, les passeurs auraient côtoyé les militaires aurait permis une analyse pertinente de la chaîne causale qui a produit ce drame », dit-il.

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