Les négociations annuelles entre les industriels et la grande distribution battent leur plein.
Il s’agit, d’ici au 1ᵉʳ mars, de fixer les prix qui seront pratiqués dans les grandes surfaces.
Si aucune décision n’a encore été arrêtée, de premières tendances émergent.

Suivez la couverture complète

Taxes, carburants, inflation… Les Français face à la vie (très) chère

Ce mardi matin, dans les rayons d’un Intermarché, un absent de marque. Et une affiche, signée du Groupement Mousquetaires, pour l’expliquer : « Le groupe Mars a décidé de ne plus nous livrer, car nous voulons juste négocier leur augmentation de prix injustifiée. » Les clients, interrogés par TF1 dans le reportage du JT visible en tête de cet article, sont décontenancés. « Ça m’embête un peu, si je ne peux pas trouver les marques que j’aime. Les sous-marques, ça n’a pas le même goût », soupire l’un. « Moi, c’est pour ça que j’ai changé de magasin, je préfère avoir le choix », enfonce une autre. Une absence, symbole du bras de fer qui oppose, jusqu’au 1ᵉʳ mars, industriels et distributeurs dans les actuelles négociations des prix.

Capture d’écran TF1

En attendant le terme de ces tractations, des tendances se dessinent déjà concernant les hausses et baisses à venir pour une durée d’un an. Selon les informations de TF1/LCI, les prix des produits à base de blé, comme la farine ou les pâtes, devraient baisser ; alors qu’à l’inverse, le jus d’orange, le café et le chocolat risquent de coûter plus cher. Les tarifications de nombreux autres produits demeurent cependant en suspens, comme celles des yaourts, qui se décident en ce moment même. « Ils nous mettent la pression. L’un des distributeurs, via sa centrale d’achat, a déjà baissé son volume de commande de 10 à 30%. Pour nous, ce sont plusieurs millions d’euros par semaine », confie anonymement à TF1 un grand groupe spécialiste des produits laitiers.

Capture d’écran TF1

En cause : la volonté, pour la première fois depuis des années, des grandes surfaces d’obtenir des baisses de prix, allant de 3 à 15% ; quand les industriels, désireux de maintenir leur marge, réclament, eux, des hausses de 6 à 8% sur la plupart des produits. Ce qui rend ces négociations annuelles encore plus musclées qu’à l’accoutumée, dans un contexte de baisse de l’inflation. « La marge que la grande distribution a perdue avec les grands industriels, elle va essayer de la récupérer sur les PME. Les grandes surfaces savent très bien que leur pouvoir de négociation va être plus fort avec elles et vont certainement essayer de négocier au plus bas avec les PME, contrairement à ce qu’elles peuvent faire avec les grands industriels », expliquait à TF1, le 10 février, Gaëlle Pantin-Sohier, titulaire d’un doctorat en sciences de gestion. Une certitude : si industriels et distributeurs ne tombent pas d’accord d’ici ce samedi 1ᵉʳ mars, un médiateur sera chargé de trouver les justes prix de vos produits.


Hamza HIZZIR | Reportage TF1 : Roxane SYGULA, Thibault COPLEUX, Emmanuel SARRE

Partager
Exit mobile version