• Nicolas Sarkozy a été condamné définitivement en décembre 2024 à un an de prison ferme.
  • L’ancien Président a été reconnu coupable dans l’affaire des écoutes.
  • Suite à cette condamnation, sa Légion d’honneur lui a été retirée.

Nouvelle sanction pour celui qui a gouverné la France de 2007 à 2012. L’ancien président Nicolas Sarkozy a été exclu de la Légion d’honneur après sa condamnation, devenue définitive, à un an de prison ferme pour corruption dans l’affaire des écoutes, selon un arrêté publié dimanche au Journal officiel.

L’ex-président (2007-2012), également exclu de l’ordre national du Mérite, devient ainsi le deuxième chef de l’État français privé de cette distinction après le maréchal Pétain, à qui la Légion d’honneur avait été retirée après sa condamnation en août 1945 pour haute trahison et intelligence avec l’ennemi.

Cette décision était attendue depuis que la condamnation de Nicolas Sarkozy a été rendue définitive par le rejet d’un pourvoi par la Cour de cassation en décembre.

Un retrait automatique en cas de condamnation

Dans l’affaire des écoutes, l’ex-chef de l’État a été reconnu coupable d’avoir, en 2014, tenté de corrompre un magistrat de la Cour de cassation, Gilbert Azibert, dans l’espoir d’obtenir des informations confidentielles et avec l’aide de son avocat Me Thierry Herzog. Tous trois ont été condamnés, en première instance et en appel, à la même peine de trois ans de prison dont un ferme.

Avec le rejet de son ultime recours en France, Nicolas Sarkozy était sous le coup d’une exclusion de la Légion d’honneur qui est automatique quand un récipiendaire est définitivement condamné pour un crime ou écope d’une peine d’emprisonnement égale ou supérieure à un an ferme. 

Dans ces cas, le retrait est « de droit », avait souligné en mars le Grand chancelier de la Légion d’honneur, le général François Lecointre, qui a signé l’arrêté privant Nicolas Sarkozy des deux titres dont il était grand-croix, grade le plus élevé.

« Pas une bonne décision » pour Emmanuel Macron

Ces dernières semaines, la perspective de voir l’ex-président déchu de sa Légion d’honneur avait provoqué des récriminations à droite et suscité des réserves au plus haut sommet de l’État. « De mon point de vue, de là où je suis, je pense que ce ne serait pas une bonne décision », avait déclaré Emmanuel Macron fin avril en marge d’un déplacement à Madagascar.

En vertu de l’arrêté signé du 5 juin, les deux coprévenus de Nicolas Sarkozy, Gilbert Azibert et Thierry Herzog, sont, eux aussi, exclus de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite. 

Outre celle des écoutes, Nicolas Sarkozy est mis en cause dans plusieurs affaires judiciaires et a notamment comparu début 2025 pour des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Le jugement dans ce dossier sera rendu fin septembre.

A.S avec AFP

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