Le procès de Nordahl Lelandais pour des violences conjugales, commises lors d’un parloir devant son fils, a été renvoyé au 19 septembre, celui-ci ayant refusé de comparaître jeudi 28 août à Colmar.

L’ancien militaire de 42 ans, condamné pour deux meurtres, était cité à comparaître jeudi devant le tribunal correctionnel de Colmar pour violences conjugales en présence d’un mineur, le 9 juin à la prison d’Ensisheim dans le Haut-Rhin, où il purge une peine de réclusion criminelle à perpétuité. Il lui est cette fois reproché d’avoir agressé sa compagne, avec qui il a eu un enfant conçu en détention, sous les yeux du garçonnet de 1 et demi.

Depuis sa première comparution dans cette affaire, le 11 juillet, il a interdiction d’entrer en contact avec sa partenaire et son fils. Jeudi, absent à l’audience, celui qui a adopté le nom de jeune fille de sa mère, Périnet, a fait lire une lettre dans laquelle il justifie son refus de comparaître par la « pression médiatique » pesant sur lui et sa famille.

Une comparution jugée « nécessaire »

Le président du tribunal, Vincent Tridon, a jugé que « la comparution de M. Périnet [était] nécessaire », tout comme la présence de la mère de l’enfant, laquelle n’est pas partie civile au procès. S’il refuse de nouveau de comparaître, un mandat d’amener pourra être prononcé pour le contraindre à venir l’après-midi du 19 septembre, a ajouté le président.

« On a l’impression que Nordahl Périnet découvre qu’il est Nordahl Lelandais et que les faits qu’il a commis en détention, nécessairement, appellent l’attention de la presse », a estimé le procureur, Jean Richert. « Il ne veut pas se soustraire à cette audience, il veut s’exprimer devant les juges, mais uniquement devant les juges », a défendu son avocat, Paul Feutz. Les avocats de la partie civile, représentant l’enfant, ont demandé le huis clos lors du procès, afin de préserver son anonymat et celui de sa mère.

Nordahl Périnet est incarcéré à Ensisheim depuis septembre 2022, où il purge une peine de réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une mesure de sûreté de vingt-deux ans ans, pour l’enlèvement et le meurtre en août 2017 de la petite Maëlys, 8 ans. En 2021, il a aussi été condamné à vingt ans d’emprisonnement pour le meurtre du jeune caporal Arthur Noyer, qu’il avait pris en stop en avril 2017. Il avait été également jugé pour des agressions sexuelles sur deux petites-cousines de 4 et 6 ans la même année.

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Le Monde avec AFP

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