Le collectif de victimes de l’école catholique de Notre-Dame de Garaison a déposé mercredi 26 mars des dizaines de témoignages au tribunal judiciaire de Tarbes.
Ces dépositions font état de multiples violences « physiques, sexuelles et psychologiques ».
Les langues se délient. Quelques semaines après la révélation des violences survenues à Notre-Dame de Bétharram, un nouvel établissement scolaire catholique se retrouve dans la tourmente. Des représentants du collectif de victimes de Notre-Dame de Garaison (Monléon-Magnoac, dans les Hautes-Pyrénées) ont ainsi déposé mercredi 26 mars des dizaines de témoignages faisant état de violences « physiques, sexuelles et psychologiques » au tribunal judiciaire de Tarbes. Plus précisément, il est question de 36 témoignages d’anciens élèves, dont les plus anciens remontent à la fin des années 1950.
« Il est temps que les victimes soient entendues et obtiennent réparation et reconnaissance afin de pouvoir, enfin, se laver de toute cette crasse inscrite dans nos âmes d’enfants », déclare Philippe Sarlat, l’initiateur du collectif. Outre la procédure judiciaire, « nous souhaitons que s’engage un véritable débat de société pour que les choses bougent et qu’en toutes circonstances, les enfants soient traités avec dignité », ajoute-t-il. « Que tout ça s’arrête. Il en va de la protection de l’enfance », abonde Grégory Leroy, également présent sur place. « Notre démarche est très, très importante, aussi pour nous tous, pour se laver un peu de tout ça et guérir, parce que pendant des années, ça nous a rongé et, pour certains d’entre nous, ça nous a déstabilisé énormément », conclut cet ancien élève de sixième et cinquième, de 1983 à 1985, de cette école.
Un porte-parole de Notre-Dame de Garaison, sollicité par l’AFP le 14 mars, avait assuré concernant les faits de violence allégués que ce « type de punitions », d’un « autre temps », était désormais « totalement proscrit au sein de notre établissement ».