Livraison de caisses d’œufs dans un magasin d’alimentation du quartier commerçant d’Eminonu, à Istanbul, vendredi 26 septembre 2025.

Comment nourrir sainement près de 10 milliards d’individus d’ici à 2050, tout en préservant les ressources planétaires ? C’est pour répondre à cette question majeure que s’est formée il y a plusieurs années la commission EAT-Lancet, une équipe scientifique pluridisciplinaire fondée par la plateforme de recherche EAT et la revue médicale britannique The Lancet. Six ans après ses premiers travaux sur le « régime de santé planétaire », la quarantaine de commissaires, issus de nombreuses disciplines (sciences climatiques, nutrition, économie, agronomie, épidémiologie…) et de tous les continents, publient une nouvelle étude d’ampleur, vendredi 3 octobre, qui réaffirme l’urgence de transformer les modes de production et nos façons de nous alimenter.

Cette « évaluation scientifique de pointe », selon Johan Rockström, directeur de l’Institut de Potsdam pour la recherche sur les effets du climat et coprésident de la commission, établit que les systèmes alimentaires – qui désignent l’ensemble des maillons de la chaîne de production, transformation et distribution – sont un des catalyseurs d’une partie des défis du siècle : la catastrophe climatique, la chute de la biodiversité, l’explosion des maladies chroniques et celle des inégalités sociales. Ces systèmes, qui ont été bâtis au XXsiècle sur la promesse de nourrir toute la population mondiale, montrent aujourd’hui leurs failles : malgré une production calorique suffisante, un tiers de la population mondiale est en insécurité alimentaire, tandis que l’obésité et le surpoids progressent partout, touchant plus de 40 % des adultes.

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