De Bill Gates, qui confie au Wall Street Journal avoir été « franchement impressionné » par l’intérêt que Donald Trump portait à ses sujets de préoccupation lors d’un dîner de trois heures, à Jeff Bezos, « très optimiste » à la perspective de ce second mandat, jusqu’au « je ne vais pas être d’accord avec lui sur tout, mais je pense qu’il sera incroyable pour le pays à bien des égards ! », récemment tweeté par Sam Altman, le fondateur d’OpenAI, les dernières semaines auront eu un avantage : nous signaler que la Silicon Valley a tout disrupté, sauf le bon vieux fayotage.

En contemplant à la télévision, le 20 janvier, la brochette de milliardaires ayant financé la cérémonie d’investiture du nouveau président à hauteur de 1 million de dollars chacun, tous ceux qui, dans leur PME, ont participé à la cagnotte Leetchi pour faire un cadeau au dernier-né du patron se sont certainement félicités d’avoir coché la case « montant du don visible ». Le fayotage a eu trop longtemps mauvaise réputation. Tout bien vérifié, les patrons qui disent apprécier la contradiction préfèrent généralement les compliments.

Apprendre qu’Elon Musk a loué pendant deux mois un cottage à 2 000 dollars la nuit, à Mar-a-Lago (Floride), afin d’être le plus près possible de la résidence de Donald Trump après son élection, puis voir tous ceux qui ont fait fortune dans le virtuel se presser d’aller dîner avec le nouveau président (puis de le faire savoir), a rappelé à tous les télétravailleurs du monde entier que rien ne valait de croiser le patron dans un couloir.

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Et, comme dans n’importe quelle petite entreprise, ce ne sont pas les profits mais les compliments qui ruissellent. Lorsque le patron de Meta, Mark Zuckerberg, poste sur sa plateforme Instagram une photo de lui et son épouse dans leurs plus belles tenues pour la soirée d’inauguration de la présidence de Trump, légendée des mots « se sentir optimiste », Laurent Solly, le vice-président Europe du Sud de Meta, s’empresse de liker la photo.

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