La messe d’obsèques du petit Émile a été célébrée ce samedi à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, 19 mois jour pour jour après sa disparition.
Dans un communiqué, ses grands-parents assurent qu’ils « continueront à chercher les réponses ».
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Affaire Émile : des ossements du petit garçon retrouvés
Ils sortent du silence. Dix-neuf mois après la disparition d’Emile, ses grands-parents maternels ont transmis un communiqué de presse. Alors que les obsèques du garçonnet avaient lieu, ils en sont convaincus : « Le temps du silence doit laisser place à celui de la vérité ».
Anne et Philippe Vedovini, grands-parents d’Émile Soleil, justifient tout d’abord leur silence. « Depuis 19 mois, nous, les grands-parents d’Émile, avons observé un silence total, par respect pour le deuil de nos enfants et dans un esprit de prudence absolue, afin de préserver le secret de l’enquête et d’espérer retrouver Émile« , écrivent-ils. Avant de poursuivre : « Aujourd’hui, nous souhaitons exprimer notre profonde reconnaissance envers ceux qui nous ont soutenus dans cette épreuve« .
« Ne pas abandonner tant que nous ne saurons pas la vérité »
« Après ces longs mois d’attente et d’incertitude, le temps du silence doit laisser place à celui de la vérité. Nous ne pouvons plus vivre sans réponse« , estiment les grands-parents. « Les moyens de justice ont été déployés, les expertises menées, et pourtant, nous ignorons toujours ce qui est arrivé à Émile depuis sa disparition le 8 juillet 2023. Dix-neuf mois se sont écoulés, dix-neuf mois sans la moindre certitude. Nous avons besoin de comprendre, besoin de savoir. » « Nous devons à Émile, à ses parents, et à tous ceux qui l’aimaient, de ne pas abandonner tant que nous ne saurons pas la vérité, ajoutent Anne et Philippe Vedovini. Émile est aujourd’hui auprès du Seigneur. Mais ici, nous continuerons à chercher les réponses.«
Émile, âgé de deux ans et demi, a disparu le 8 juillet 2023. Il venait d’arriver pour les vacances d’été chez ses grands-parents maternels, dans leur résidence secondaire du hameau du Haut-Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Malgré plusieurs jours de battues citoyennes et de « ratissages judiciaires« , aucune trace de l’enfant n’avait pu être retrouvée. Pendant neuf mois, l’enquête n’avait rien donné de concret, jusqu’à la découverte fin mars 2024 par une promeneuse du crâne et de dents de l’enfant, à environ 1,7 km du hameau, à 25 minutes de marche pour un adulte.
Les juges d’instruction, qui pilotent l’enquête à Aix-en-Provence, avaient déployé dans la foulée des dizaines de gendarmes, notamment des spécialistes de « l’ingénierie scène de crime ». Pour autant, ces découvertes n’ont à ce jour pas permis de déterminer les causes de la mort de l’enfant. Le cercueil contenant ses restes a été inhumé samedi après-midi dans l’intimité à la Bouilladisse, dans les Bouches-du-Rhône, où vivent ses parents et où il a grandi.