• Emmanuel Macron réunissait ce vendredi 10 octobre les chefs de partis à l’Élysée pour tenter de trouver une réponse à la crise politique.
  • À la sortie de ce rendez-vous, les socialistes n’ont obtenu « aucune réponse claire », a indiqué le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure.
  • « Il n’y a aucune garantie de non-censure de notre part », précise le responsable.

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Les socialistes entre « circonspection » et « déception » après la réunion des chefs de partis à l’Élysée. Tandis qu’un Premier ministre doit être nommé dans les prochaines heures ce vendredi selon la présidence de la République, le Parti socialiste estime qu’Emmanuel Macron n’a pour le moment pas répondu à ses attentes lors de ce rendez-vous. « Au rythme où les choses vont, et dans les conditions dans lesquelles nous sommes aujourd’hui [et] comme nous n’avons obtenu aucune garantie, il n’y a aucune garantie de non-censure de notre part » a exposé le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, à la sortie de cette discussion. 

Le PS « n’a pas peur de la dissolution », soutient Faure

Le parti à la rose demande plusieurs mesures pour ne pas faire tomber le prochain gouvernement, telle que la suspension de la réforme des retraites. Selon Olivier Faure, Emmanuel Macron a proposé lors de leurs échanges de « reculer la mise en œuvre » de la loi phare de son second quinquennat. Une proposition « qui n’est pas notre demande« , regrette le responsable, estimant n’avoir obtenu « aucune réponse claire » de la part du chef de l’État sur les autres revendications socialistes. Seul le fait de ne plus recourir à l’article 49-3 pour faire adopter les prochains textes à l’Assemblée nationale « paraît acquis« , poursuit-il.

Olivier Faure a par ailleurs indiqué qu’Emmanuel Macron ne semblait pas prêt à nommer un prochain Premier ministre issu de la gauche. Or, d’après lui, pour « que tous les sujets soient sur la table« , « ça suppose que le pouvoir d’initiative soit dans les mains de la gauche et si, ce n’était pas le cas, que l’exécutif accepte de poser ces débats« . Le Premier secrétaire n’exclut pas l’hypothèse d’un retour aux urnes, sans privilégier soutenir cette option. « Nous ne voulons pas le chaos, nous ne cherchons pas à tout prix la dissolution, mais nous n’en avons pas peur non plus« , dit-il.

La gauche affiche son scepticisme

Les socialistes estiment que la réunion de ce vendredi n’a pas vraiment clarifié la position de l’exécutif. « À part convenir ensemble que nous devions trouver un chemin qui permette la stabilité dans l’intérêt du pays, nous ne savons pas ce à quoi le président de la République et ceux (…) qui sont de son socle commun sont prêts à faire pour y parvenir« , souligne le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Boris Vallaud.

Les deux autres partis de gauche conviés à cette réunion, le Parti communiste français et les Écologistes, ont également affiché leur scepticisme à leur sortie de l’Élysée. « Je regrette que dans les réponses du président de la République, nous n’ayons pas vu d’éclaircies« , a ainsi dénoncé le secrétaire national du PCF Fabien Roussel, tandis que la cheffe de file des écologistes, Marine Tondelier, s’est dite « sidérée » par la nature des échanges avec le camp présidentiel.

T.A.

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