Les oiseaux, nichés sur le toit de la chapelle Sixtine, se sont retrouvés pendant 48 heures devant l’objectif des caméras du monde entier, qui scrutaient la cheminée qui devait dévoiler la fumée blanche.
Entre photos, détournements et plaisanteries, ils sont devenus la mascotte des réseaux sociaux.
Juste avant le déclenchement du signal tant attendu, l’un des goélands était d’ailleurs en train de nourrir son petit, qui s’est retrouvé aux premières loges de cette scène historique.

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Ils se sont retrouvés, sans le savoir, scrutés pendant des heures par des dizaines de milliers de fidèles et les caméras du monde entier. Plusieurs goélands sont devenus les mascottes des internautes pendant le conclave : ils ont arpenté inlassablement les tuiles de la chapelle Sixtine (nouvelle fenêtre), au Vatican, crapahutant autour de la symbolique cheminée qui devait dévoiler la fumée blanche, signe qu’un nouveau pape venait d’être élu (nouvelle fenêtre). Au moment même la tant attendue fumée s’est échappée, annonçant l’élection du nouveau souverain pontife Léon XIV, un poussin venait même de surgir. 

Le petit oiseau brun, appelé « grisard », tâtonnait de tuile en tuile sous les acclamations de la foule quand une vapeur blanche a commencé à s’élever, relate la chaîne de télévision publique italienne Rai News (nouvelle fenêtre). Les acclamations ont alors tourné aux vrais rugissements de joie. Pour la chaîne américaine CBS News, l’apparition du poussin ne devait sûrement rien au hasard : le média y voit « un signe de renaissance ». 

À ses côtés se trouvaient deux goélands adultes, dont l’un était en train de nourrir l’oisillon quelques instants avant le coup d’envoi de la fumée. À ce moment-là, la mère a alors sauté sur l’arête du toit, visiblement surprise. 

« Un milliard de personnes » les yeux fixés sur l’oiseau

Ce n’est pas la première fois que les volatiles se retrouvent sous le feu des projecteurs, bien malgré eux. Depuis le début du conclave au Vatican mercredi, ils sont fréquemment rentrés dans le plan de cette cheminée qui attirait tous les regards (nouvelle fenêtre), amusant les internautes du monde entier qui attendaient impatiemment le signal papal. Au point même de voler la vedette aux cardinaux électeurs. 

La présence de ces oiseaux a été repérée par de nombreux titres internationaux, dont le journal américain The New York Times (nouvelle fenêtre) qui leur a consacré un article, « Un conclave de mouettes conclut ses affaires ». Sur les réseaux sociaux, des séries de publications ont immortalisé les oiseaux rentrant dans le plan. « Je regarde Sky News en attendant la fumée, et mes chats ont décidé que la mouette sur le toit de la chapelle Sixtine était la chose la plus excitante de tous les temps », a ironisé un utilisateur de X, joignant quelques photos de ses félins en train d’agripper l’écran de télévision. 

Les religieux eux-mêmes se sont prêtés au jeu, comme l’Abbé Clément Barré, prêtre au diocèse de Bordeaux, qui s’est amusé de voir « un milliard de personnes qui regardent une mouette ». Les internautes français l’ont même baptisée « Pierrette La Mouette », relate La Croix (nouvelle fenêtre)

« Les mouettes sur le toit votent aussi, mais elles sont divisées entre un goéland progressiste et une mouette traditionaliste », plaisante un utilisateur. D’autres se sont aussi amusé avec des dessins ou l’intelligence artificielle, pour représenter l’oiseau aux côtés du pape François décédé, attendant la fumée annonciatrice de son successeur (nouvelle fenêtre), ou encore l’oiseau lui-même en habit de pape. 

Le journal breton Le Télégramme (nouvelle fenêtre) a toutefois tenu à rappeler que cet oiseau repéré sur le toit de la chapelle n’était pas une mouette mais un goéland leucophée, une espèce qui se trouve être répandue sur le bassin méditerranéen. 

Des goélands déjà stars lors du précédent conclave

Lors du précédent conclave déjà, en 2013, des goélands venus se percher à côté de la cheminée de la chapelle Sixtine (nouvelle fenêtre) avaient déjà attiré l’attention du monde entier. Au point que des comptes parodiques qui leur étaient dédiés avaient été créés sur les réseaux sociaux, dont « Sistine Seagull » sur X (nouvelle fenêtre), la « Mouette de Sixtine », suivie par des milliers de followers. « Je traîne sur la cheminée de la chapelle Sixtine, je tweete en direct », écrivait par exemple le compte. Le journaliste de LCI Darius Rochebin avait déjà immortalisé l’oiseau à l’époque. 

Comme le rappelle La Croix, les goélands sont habitués des corniches du Vatican, bien qu’ils se trouvent loin de la côte. Ils y trouvent de la nourriture en abondance, peu de prédateurs et de nombreux perchoirs pour prendre de la hauteur, détaille le quotidien catholique. Mais pourquoi revenir si régulièrement sur le toit de la chapelle Sixtine en particulier ? En 2013, l’AFP écrivait que les oiseaux pouvaient l’avoir choisi pour la chaleur que dégage la cheminée, dont le conduit est chauffé pour en améliorer le tirage. 

Maëlane LOAËC

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