• L’économie de l’archipel n’en finit pas de s’effondrer.
  • Le PIB de l’archipel a chuté de 13,5%, la pire récession en 50 ans.
  • Les émeutes de 2024, survenues sur fond de crise sociale, ont accentué le phénomène.

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Un an après les émeutes, un accord historique sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie

L’économie de la Nouvelle-Calédonie a connu en 2024 sa pire récession depuis plus d’un demi-siècle, avec un produit intérieur brut (PIB) en chute de 13,5%, selon une étude publiée mardi par l’organisme des Comptes économiques rapides de l’outre-mer (Cerom). « En 2024, le produit intérieur brut calédonien enregistre le triste record de la plus forte diminution depuis les années 60. Il diminue de 13,5% en volume et de 12,6% en tenant compte des effets prix », souligne le Cerom, qui regroupe l’institut calédonien de la statistique (Isee), l’Agence française de développement (AFD) et l’Institut d’émission d’outre-mer (IEOM).

« Tous les moteurs traditionnels de la croissance sont à l’arrêt »

Le PIB est estimé à 943 milliards de francs Pacifique (7,9 milliards d’euros), soit 3,5 millions de francs (29.300 euros) par habitant. « Tous les moteurs traditionnels de la croissance sont à l’arrêt », constate le Cerom : l’investissement a reculé de 24,3% sur un an, la consommation des ménages de 7,2% et les exportations de 40,6%. « L’essoufflement de l’activité amorcé en 2023 » était déjà visible, mais les émeutes de mai 2024, qui ont fait 14 morts, ont été le catalyseur de cette récession, précise l’organisme. Sur fond de contestation d’une réforme électorale, elles ont détruit une large partie du tissu économique calédonien et causé plus de 2,2 milliards d’euros de dégâts.

Le tourisme s’est effondré (–53% de visiteurs), retrouvant son plus bas niveau depuis 30 ans hors crise sanitaire, et l’emploi salarié a chuté de près de 12% avec pour conséquence la « précarisation croissante de la population » qui « s’intensifie à mesure que les dispositifs de soutien public s’amenuisent ». Le secteur du nickel, pilier de l’économie locale, a aussi souffert avec la chute des cours et la fermeture en août de l’usine du Nord, qui a mis 1.200 salariés au chômage. Sa part dans la richesse produite est tombée à 5% en 2024, contre 9% l’année précédente et jusqu’à 18% lors de ses meilleures années.

F.Se avec AFP

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