Emmanuel Tjibaou, le chef de file de la délégation du FLNKS, lors du sommet sur la Nouvelle-Calédonie, à l’Elysée, à Paris, le 2 juillet 2025

Aucun désaveu formel de la délégation n’est sorti du bureau politique du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) qui s’est réuni, mardi 22 juillet, pendant près de quatre heures. La réunion a néanmoins été particulièrement tendue. Les membres de la délégation indépendantiste qui, autour d’Emmanuel Tjibaou, a cosigné le projet d’accord sur « l’Etat de la Nouvelle-Calédonie » à Bougival (Yvelines), le 12 juillet, ont affronté de nombreuses questions des représentants des différentes composantes du FLNKS.

Deux interrogations sont revenues avec plus d’insistance : celle de savoir pourquoi les délégués ont pris la décision d’apposer leur paraphe sur cet accord, et si le président du FLNKS, Christian Tein, leur a donné le feu vert – dernier point rhétorique, car plusieurs membres du bureau politique ont eu l’occasion, ces derniers jours, d’échanger avec le président et, d’après eux, celui-ci aurait opposé un refus explicite.

« En l’état, ce projet d’accord soulève un avis très réservé des membres du BP [bureau politique]. Bien qu’il précise la mise en place d’un Etat de la Nouvelle-Calédonie, d’une nationalité toutefois subordonnée à la nationalité française, et de la possibilité d’une reconnaissance régionale et internationale, il est évident que la trajectoire vers la pleine souveraineté du pays manque de perspectives claires. Celle-ci reste entravée d’obstacles (…) avec l’omniprésence de l’Etat à chacune des étapes à franchir », énonce le Front dans un communiqué.

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