Un homme a trouvé la mort au cours d’une opération des forces de l’ordre à Saint-Louis, bastion indépendantiste au sud de Nouméa.
La situation reste tendue dans l’archipel depuis les violents affrontements qui ont éclaté en mai dernier.

Un homme a été tué par balle au cours d’une opération des forces de l’ordre à Saint-Louis, en Nouvelle-Calédonie, dans la nuit de mercredi à jeudi, a-t-on appris auprès des autorités. Des confrontations étaient en cours entre la population et les gendarmes, qui faisaient usage de gaz lacrymogènes, a constaté une correspondante de l’AFP dans ce bastion indépendantiste au sud de Nouméa. 

Une dizaine de personnes sont recherchées au sein de la tribu de Saint-Louis par la gendarmerie. Elles sont soupçonnées d’être les auteurs de tirs sur les forces de l’ordre, notamment sous l’autorité de Rock Victorin Wamytan surnommé Banane, tué en juillet lors d’un échange de tirs avec les gendarmes. 

Douze personnes, dont deux gendarmes, sont mortes depuis le début des troubles dans l’archipel, le 13 mai. La Nouvelle-Calédonie avait sombré dans des violences d’une ampleur inédite depuis la quasi-guerre civile des années 1980, sur fond de contestation d’une réforme électorale décriée par le camp indépendantiste. Des centaines de personnes ont été blessées et les dégâts matériels, estimés à au moins 2,2 milliards d’euros, sont colossaux. 

La situation sécuritaire reste fragile et le couvre-feu en place depuis les émeutes de mai a été prolongé dernièrement. En vigueur de 22h à 05h, il sera renforcé du 21 septembre au 24 septembre inclus de 18h à 6h, les autorités craignant de nouveaux affrontements à l’approche du 24 septembre. Cette date symbolique et sensible marque la prise de possession de l’archipel par la France en 1853, même si elle a été rebaptisée depuis 2004 « Fête de la Citoyenneté ».


T.M avec AFP

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