Le président de la République, Emmanuel Macron, lors du sommet de l’OTAN, à La Haye (Pays-Bas), le 24 juin 2025.

Emmanuel Macron est-il prêt à lever un tabou ? A briser près de trois années de silence diplomatique pour parler, en personne, au président russe, Vladimir Poutine, l’agresseur de l’Ukraine, accusé de crimes de guerre ? Dans la soirée du jeudi 26 juin, à l’issue du Conseil européen qui se tenait à Bruxelles, le président de la République a fait part de son intention de faire « le tour des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies », pour s’assurer, « dans les prochains jours », des convergences de vues des différents pays dits du « P5 » (France, Etats-Unis, Royaume-Uni, Chine et Russie) au sujet du nucléaire iranien. « Le président de la République estime que [ces pays] ont un rôle essentiel à jouer (…). Son objectif est de créer les conditions nécessaires à la sécurité internationale. Les modalités de ces démarches restent à définir », explique l’Elysée, confirmant implicitement qu’une discussion avec Vladimir Poutine pourrait avoir lieu.

Le président n’a plus échangé avec l’hôte du Kremlin depuis septembre 2022, date de leur dernier appel. Sept mois après l’invasion de l’Ukraine, commencée en février 2022, M. Macron s’inquiétait du sort de la centrale nucléaire de Zaporijia, occupée par les Russes. Aujourd’hui, il doute de l’attitude de l’Iran depuis le fragile cessez-le-feu décrété mardi 24 juin par Donald Trump pour clore la « guerre de douze jours » qui a opposé Israël à l’Iran.

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