Jeudi après-midi, une grève spontanée et illimitée des agents de la Chambre de commerce de Corse a paralysé l’île.
La situation, toujours en cours ce vendredi, bloque sur place des centaines de personnes.
Plusieurs d’entre elles témoignent auprès de TF1.

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Le 20H

Mais que se passe-t-il sur l’île de Beauté ? Ce vendredi 4 octobre, les ports et aéroports de Corse sont toujours très perturbés après le lancement, jeudi après-midi, d’une grève spontanée des agents de la Chambre de commerce de l’île, en charge des concessions des ports et aéroports, lesquelles doivent prendre fin au 31 décembre. Mais jeudi matin, un représentant du préfet de Corse a exprimé ses réticences quant à un dispositif permettant à la Chambre de commerce de continuer à gérer ces infrastructures, ouvrant la voie à un appel d’offres et à la possibilité d’un repreneur étranger.

Olivier Sicurani, délégué syndical CGT au port de commerce de Bastia, explique face à la caméra du 20H de TF1, dans le reportage visible en tête de cet article, que « l’État a fait une volte-face. Ils sont revenus complètement sur ce qui avait été décidé. Et bien évidemment, on a répondu du tac-au-tac. Il y a aujourd’hui entre 1200 et 1300 emplois qui sont en jeu. »

Avions : la grève se poursuit en CorseSource : TF1 Info

Jeudi soir, c’était la pagaille dans les rues de Bastia (Haute-Corse), où il était impossible de circuler car la ville était déjà paralysée. Quelque 130 personnes ont été hébergées dans un gymnase de la ville pour la nuit, a précisé la préfecture, qui a ouvert une cellule de crise pour gérer la situation.

À Ajaccio (Corse-du-Sud), de nombreux voyageurs expliquaient la galère dans laquelle ils se trouvaient. « À l’heure qu’il est, on ne repart que dimanche. Donc on ne sait pas comment on fait », déplore un homme auprès de TF1. « Pendant le Nice-Bastia qu’on devait faire, la grève s’est mise en place. On a fait demi-tour à 10 ou 20 minutes de l’atterrissage », poursuit le passager d’un vol.

« On n’a pas d’informations sur les vols. On en avait un pour ce matin à 8h mais il a été annulé. Et le prochain vol – je pars pour Bordeaux – est à 18h », confie une autre passagère ce vendredi matin dans le reportage de « Bonjour ! La Matinale TF1 » visible ci-dessus. Et un homme en attente de pouvoir quitter l’île d’expliquer : « Au mieux, il y a un avion demain si c’est débloqué. Si ce n’est pas débloqué, ce sera la semaine prochaine. Je vais appeler mon patron parce que je travaille demain matin. »

« Tous les ports et aéroports de Haute-Corse sont toujours bloqués ce matin », a indiqué à l’AFP la préfecture de Haute-Corse vendredi matin. Néanmoins, les trois vols prévus pour assurer la « continuité territoriale », à savoir les vols Air Corsica Bastia-Marseille, Bastia-Nice et Bastia-Paris ont décollé dans la matinée, a précisé la préfecture. Les deux vols de cette continuité territoriale au départ de Calvi ont également décollé.

Du côté des ports, à Bastia, deux bateaux étaient à quai et trois autres en mer en attente d’accoster, a également indiqué la préfecture de Haute-Corse. En Corse-du-Sud, la situation était similaire, aucun déblocage de ports et aéroports n’était signalé, a indiqué à l’AFP une source sécuritaire. Deux bateaux étaient à quai à Ajaccio et un bateau de la Corsica Linea était dans le golfe d’Ajaccio sans pouvoir accoster, a constaté l’AFP.

La grève débutée jeudi est illimitée. Préfecture et syndicats doivent se rencontrer ce vendredi matin.


La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : L. Cloix, P. Pelletier, P. Marcellin

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