• L’incendie violent qui a parcouru 630 hectares sur le littoral méditerranéen dans l’Aude a été fixé dimanche après-midi.
  • Il laisse dans son sillage un paysage de cendres.
  • Et des habitants en colère.

Suivez la couverture complète

Le 13H

« Regardez le sol là. C’est effrayant ». Yvette n’en revient toujours pas. Le violent incendie qui s’est déclaré à Sigean, dans l’Aude, ce week-end, s’est propagé jusqu’à son terrain. Ses arbres, une partie de ses vignes, ne sont aujourd’hui plus qu’un tas de cendres. Sa maison est toute proche, alors avec son mari, ils ont dû évacuer. « On a ouvert le garage, pris le chien, le sac, laissé le repas », raconte-t-elle, encore secouée, dans le reportage en tête de cet article. 

L’origine de cet incendie, qui a ravagé 630 hectares de végétation, reste inconnue. Mais Yvette, elle, est en colère, notamment face à des comportements inconscients dans une région régulièrement confrontée à la sécheresse. « Je pense qu’il y a une incivilité à l’état pur. Un type qui charge son barbecue encore chaud et qui part sur l’autoroute alors qu’il fait 39°C… » C’est ce qu’il s’est passé, il y a un mois, lors d’un précédent départ de feu dans la région. Près de 400 hectares étaient alors partis en fumée.

Neuf feux sur 10 d’origine humaine

Le feu de ce week-end est déjà le quatrième depuis le début de l’été dans l’Aude. Dans le centre-ville de Sigean, le ras-le-bol est palpable. « C’est très sec. Donc la moindre petite chose, une cigarette ou autre, c’est parti. Il faut responsabiliser les gens », assure un passant quand un autre réclame plus de « civisme » et davantage « d’attention ». Car pour le maire de la commune, s’il est facile de verbaliser les résidents qui ne respectent pas les obligations légales de débroussaillage de leur terrain pour limiter les risques d’incendie, sanctionner les comportements irresponsables comme les jets de cigarettes ou les barbecues est plus compliqué.

« Nous essayons de combattre le phénomène, de verbaliser également lorsque nous sommes en situation de flagrant délit. Mais la verbalisation qui a eu lieu un autre jour sur l’autoroute, c’est une exception. Parce que le flagrant délit, on le constate très peu », déplore GGG. Cet été dans l’Aude, les pompiers appellent à la plus grande vigilance. En moyenne, 9 incendies sur 10 sont d’origine humaine, volontaire ou accidentelle.

La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : A. CREFF, P. DE POULPIQUET

Partager
Exit mobile version